Des billets de dollars

Google a payé certaines femmes plus que des hommes, et ne trouve pas ça normal

Lorsque le géant de la Tech se rend compte d'inégalités salariales en défaveur des hommes, il se transforme en défenseur de l'égalité.

Chez Google, on prend l'égalité salariale très au sérieux. Enfin, surtout quand elle touche les hommes. 

« Votre rémunération devrait dépendre de ce que vous faîtes, pas de ce qui vous êtes. » Jusque là, tout va bien dans le communiqué de presse de Google sur l'égalité salariale diffusé le lundi 4 mars 2019. Le document d'abord diffusé auprès des employés de la firme en janvier 2019 insiste sur l'importance de traiter chaque employé de façon égale en matière de salaire.

Pour montrer son engagement, Google révèle donc qu'en 2018, l'entreprise a ajusté le salaire 10 677 employés pour un montant cumulé de 9,7 millions de dollars. En 2017, ces réajustements ne concernaient que 228 salariés pour un montant de 270 000 dollars.

Des hommes moins bien payés que leurs collègues femmes

L'entreprise de Mountain View annonce également avoir conduit son étude annuelle sur 91% de ses salariés. La proportion la plus importante de collaborateurs depuis la mise en place de ces études en 2012. Pour expliquer cette augmentation massive des réajustements pour compenser les inégalités, Google met en avant les différences au sein d'un groupe de métier bien particulier : « les ingénieurs logiciel de niveau 4 ». Et dans cette catégorie, l'entreprise a découvert que les femmes avaient été plus payées que les hommes. D'où un besoin de réajuster les salaires pour ne pas laisser perdurer des inégalités hommes-femmes.

Google n'a pas précisé quel pourcentage des inégalités salariales représentaient les hommes « ingénieurs logiciel de niveau 4 ». Et cet exemple est le seul présenté dans le communiqué de presse ainsi que la méthodologie succincte de l'étude. Heureusement, Google nous assure que « l'entreprise va continuer d'améliorer ses méthodes pour s'assurer que Google est une "great place to work" pour tout le monde. » Ouf. 

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