
Depuis sept ans, la ville réduit l'intensité de son éclairage dans certaines zones résidentielles et le bilan est positif, il permet d'économiser de l'énergie sans compromettre la sécurité des riverains.
Un éclairage public au minimum, 90% du temps
De 22 heures à 5 heures, les lampadaires se mettent en mode « piéton », avec une luminosité réduite mais suffisante pour des passants. Des capteurs à chaque extrémité de la rue détectent l'arrivée d'un véhicule et relancent l'intensité maximale à son passage. « À peu près 90% du temps, l’éclairage est au minimum », détaille Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon et à la transition écologique.
Dans les zones où le projet a été expérimenté, la nuit, une réduction « d’environ trois quart de l’énergie » a été observée et n'a fait apparaître « aucune incidence sur l'insécurité publique », souligne l’adjoint. « La police municipale n’a pas signalé plus de plaintes, et les riverains ne nous ont pas fait de remarques à ce sujet. L’un des retours qui m’a justement le plus marqué, c’est que la plupart du temps, les habitants ne s’en sont même pas aperçus ! »
Étendre le projet
La mairie n’a pas pour ambition de poursuivre le projet dans l’ensemble de la ville, où la densité du trafic rendrait le système moins intéressant, notamment dans l’hypercentre. En revanche l’objectif est de l’étendre dans de nouveaux quartiers résidentiels. D’ici à 2026, les ampoules des 1 650 lampadaires concernés seront remplacés par des LED reliés aux capteurs. Le coût de la rénovation s'élève à 2,5 millions d'euros. Le surcoût lié aux radars de détection de présence sera amorti sur trois ans, le reste du budget étant celui normalement consacré, par tranche, au renouvellement de l'éclairage urbain tous les quinze à trente ans.
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