Tristan Harris ex-ingénieur Google, lors d'une conférence Colusion

Un ex-ingénieur Google explique comment les réseaux sociaux nous influencent

© Stephen McCarthy/Collision via Sportsfile

Devant le Sénat américain, Tristan Harris, ex-ingénieur Google, a décrypté les trucs et astuces - souvent crados - que les réseaux sociaux mettent en place pour nous rendre accros.

Oui, en plus de nous rendre accros, Internet nous rend cons. Le 26 juin 2019, Tristan Harris se présentait devant le Sénat américain pour apporter des informations sur les dispositifs mises en place par les géants de la Tech pour nous influencer.

Le dark pattern le plus connu : « le like ». Oui, si le nombre de petits cœurs rouges augmentent sur une de vos photos Instagram et que cela vous fait plaisir, c'est bien grâce à votre cerveau. Les géants de la tech le savent, la sérotonine et la dopamine, c'est tout ce qu'on aime. L’effet agréable que procure les likes nous fait sécréter ces fameuses hormones du plaisir. 

Des informations qui font le plus grand bonheur des GAFA

Les méthodes pour nous faire rester sur une plateforme sont nombreuses. Il suffit de regarder comment Facebook nous incite à scroller toujours plus bas son fil d’actualité. Ou également la manière dont les contenus sont affichés selon notre comportement et nos goûts que nous laissons sur la toile. Tristan Harris compare donc la majorité des réseaux à des « machines à sous ». Sauf que les jetons sont remplacer par des amis sur Facebook ou des followers sur Instagram. Le but est d’assimiler le nombre d’abonnées à une source de bonheur ou d’angoisse, pour pousser l’utilisateur à vouloir constamment vérifier et faire augmenter ce chiffre.

Un mot à caractère haineux fait augmenter de 17% le nombre de retweets

Tristan Harris note aussi un des phénomènes les plus courants sur la toile « l’indignation ». En effet, les propos haineux sont des stimulateurs de trafic pour les plateformes. Selon l’ex-ingénieur, chaque mot à caractère haineux fait augmenter de 17% le nombre de retweets

Les réseaux sociaux manient aussi très bien la culpabilité. Par exemple, Facebook n'a pas l'intention de vous dire au revoir avec un simple clic. Si vous souhaitez quitter la plateforme de Mark Zuckerberg, vous aurez droit à une rétrospective des plus belles photos de vos amis les plus proches avant de quitter le réseau.

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