Philanthropie : comment éclairer par l'intelligence collective ?

Philanthropie : comment éclairer par l'intelligence collective ?

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La philanthropie a mis en lumière l'affirmation collective, en aidant à repenser le collectif autrement. Mais comment susciter le vrai changement en cette situation économique très difficile ?

Aujourd'hui, cette prise de conscience est imposée de l'extérieur, par un virus et une situation de crise. Tout l'enjeu maintenant consiste à "savoir donner". Mais il faut repenser le sens et l'essentialisme, en agissant, en innovant, et en simplifiant.

À travers l’analyse des stratégies de philanthropie, durant la période de crise, de 11 différents pays, l’étude du Rapport « La philanthropie à la française » et l’analyse de la philanthropie entrepreneuriale, l’étude menée par le CerPhi, le Centre d’Etude et de Recherche sur la Philanthropie, et Force For Good en collaboration avec TheBetterYou, a permis de faire émerger des grandes conclusions au sujet de la philanthropie et de la façon dont elle peut être éclairée par l’intelligence collective.

#1 - Les lois et la réglementation doivent trouver un équilibre entre assouplissement et contrôle

Au-delà des nombreuses conséquences directement liées aux réformes fiscales sur la philanthropie, la pandémie a été l’occasion d’aborder des initiatives qui encouragent l’assouplissement des règles mais aussi le besoin de contrôle et d’accompagnement permettant d’obtenir des situations régulières de la gestion des différentes entités. De nombreuses règles juridiques et fiscales qui structurent la philanthropie attendent encore d’être optimisées. Enfin, cette crise a rappelé qu’entre système, politique, et débats, ‘’allier économie et philanthropie’’ n’est pas évident.

#2 - La stratégie doit être considérée comme indispensable

La philanthropie doit nécessairement mettre en place une ou des stratégies : alliances et partenariats stratégiques entre fondations, entreprises, gouvernements… Il faut également penser et pérenniser la philanthropie entrepreneuriale pour permettre à un plus grand nombre d’y contribuer. Enfin, il est nécessaire d’user de l’intelligence collective pour éclairer et prendre des décisions basées sur les connaissances validées.

#3 - L’organisation doit être optimisée

Dans ce contexte très particulier, l’ensemble des communautés restent conscientes des difficultés opérationnelles. Elles travaillent donc vers l’optimisation de leurs organisations et multiplient les annonces pour alléger, être flexible et faire simple, tout en évitant les pressions opérationnelles pesantes sur les acteurs de la philanthropie – réactions de bon sens. Le suivi et le contrôle des dons doivent également être optimisés, en remédiant à la faible remontée d’information et capacité à suivre et réagir.

#4 - La Culture Philanthropique à la française doit être inventée

La culture philanthropique à la française doit être inventée, le rapport « La philanthropie à la française » en prouve la volonté. Pour cela, toutes les analyses, études et recherches ont un rôle à jouer, en portant un intérêt particulier sur l’international, notamment les modèles Américain et Britannique. La science a également une place essentielle dans cette invention. Tous ces éléments peuvent donner lieu à des modèles opérationnels pour le NextGen Philanthrope.

#5 - La technologie doit être mise durablement au service de la philanthropie

Actuellement, tous les acteurs de la philanthropie explorent différents mécanismes et façons novatrices pour générer des fonds. L’exploitation du digital et le besoin d’un écosystème plus dynamique sont nécessaires pour agir vite mais avec beaucoup d’assurance et de confiance quant à la gestion des risques, la qualité, la réalisation et la supervision plus efficace. Apparaît très concrètement le besoin d’une technologie pour assurer une meilleure coordination des parties prenantes et des acteurs de la philanthropie, afin de prendre des décisions consensuelles et de lancer des actions concertées. Plusieurs éléments posent des contraintes aux capacités des communautés, fondations et autres acteurs d’agir seules pour gérer tous les défis d’ordre public ou commun qui se présentent sur leur territoire, d’où la nécessité d’y répondre et pour ce faire, d’user de technologies novatrices.


Ces conclusions ont conduit à la mise en lumière de 19 opportunités de repenser la philanthropie, et pour découvrir l’analyse détaillée de l’étude contactez Force For Good, ici

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