Comment les professionnels doivent-ils s’adapter face à cette surabondance de data ?

Comment les professionnels doivent-ils s’adapter face à la surabondance de datas ?

© MF3d via getty images

Que ce soit pendant, après le confinement et encore aujourd’hui, la pandémie a modifié fondamentalement nos habitudes de consommation et nos comportements face au digital. Bon nombre d’entreprises se voient dans l’obligation de faire évoluer leur modèle économique, y compris dans le domaine des datas.

La mission de la publicité et des marques : apporter une contribution positive à la société

Avec plus de 30 millions de personnes actives et 10 millions de familles confinées en France, les habitudes de consommation ont été profondément affectées. En conséquence, pour les entreprises, une baisse drastique des investissements média a été constatée. Pour les budgets médias qui ont été maintenus, d'importantes réallocations ont bénéficié au digital et notamment aux réseaux sociaux. Avec le recours au télétravail massif, les plateformes de visioconférence ont vu leur audience exploser. Les plateformes de streaming ont battu tous les records… Les plateformes de e-Commerce sortent renforcées de cette crise. Face à cela, les attentes des consommateurs changent. Une grande majorité des consommateurs attendent que les marques se servent de la publicité pour promouvoir des messages capables d'apporter une contribution positive à la société.

Communiquer clairement sur la finalité de l’usage des données collectées

Les consommateurs sont de plus en plus inquiets de l’utilisation qui peut être faite de leurs données personnelles, ils commencent à mettre en place de nouvelles stratégies de protection sur Internet.

Ces changements d’attitudes des « clients consommateurs » ont une incidence sur les actions conduites par les professionnels du marketing et de la Data. D’après une étude du cabinet Markess, 91% des professionnels constatent des changements de comportements de la part de leurs clients en regard de leurs données personnelles. 44% d’entre eux trouvent que les clients sont plus réticents à communiquer certaines données personnelles. Face à ces nouveaux comportements, les professionnels du secteur doivent s’adapter : en étant plus transparent et en communiquant clairement sur la finalité de l’usage des données collectées, en améliorant la qualité de leurs bases de données clients internes, en se concentrant sur les données clients clés et en garantissant la sécurité et la protection des données collectées et traitées. Enfin il s’agit aussi de renforcer l’humain et l’empathie au sein de la « relation client », de nommer par exemple un responsable de la donnée (CDO, DPO) et d’améliorer l’accès des consommateurs (clients) à leurs données personnelles.

L’expérience client au cœur des enjeux de la data : respecter le consommateur

La data doit permettre de construire entre le consommateur et l'entreprise une relation basée sur la confiance. Des études d’Accenture et PWC datant respectivement de 2018 et 2017 montrent clairement que si une entreprise est capable de proposer des expériences uniques et adaptées à chaque consommateur, tout en respectant leur vie privée, cela crée une valeur inestimable pour la marque. Prenons l’exemple d’Amazon qui, via la collecte de vos données personnelles et de vos données d’achats et de navigation, est capable de vous proposer les meilleurs produits adaptés à vos besoins. L’avantage perçu par le client est un gain de temps qui lui permet de ne pas se perdre dans la pléthore d’offres proposées et inappropriées. Netflix et son algorithme vous orientera en fonction de votre historique de navigation et de visionnage et de votre zone géographique, vers le contenu le plus adapté à vos goûts.

Attention cependant aux modélisations prédictives des comportements, qui peuvent s’apparenter à du flicage voire à du harcèlement. Les marques doivent être respectueuses des individus.

L’impact environnemental de la consommation de données : se poser la question de la sobriété numérique

Dans les airs, dans nos murs, sous nos pieds, au fond de l’océan : les données numériques circulent presque partout sur le globe. La data peut être vue comme une particule élémentaire d’un nouvel écosystème mondial : la data sphère. Les données sont devenues une ressource indispensable à « l’humain » moderne, presque aussi importante que l’électricité ou l’eau. Communiquer, s’informer, commander à distance, payer : un nombre pharaonique de nos activités quotidiennes implique de consommer des données. Ces dernières années, avec le développement du cloud et du streaming, l’humain est devenu boulimique de données. Mais ces dernières ont besoin d’une infrastructure physique pour être stockées qui impliquent de consommer des ressources terrestres. On parle alors d’impact environnemental du numérique connecté. Il est donc naturel de se poser la question de la sobriété numérique. À force d’abus, attention à ne pas sur polluer et transformer l’individu en simple « ID ».


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