
Fléau pour la biodiversité, l’économie et la santé publique, la pollution lumineuse a augmenté de 90 % sur Terre ces 20 dernières années selon l'Association Française d’Astronomie. Afin de sauvegarder la biodiversité, la région Occitanie, en partenariat avec la DREAL, décide de s’engager pour combattre cette pollution.
Chaque année la planète Terre s’illumine un peu plus. Une aberration économique, mais également écologique. À titre d’exemple, les États-Unis dépensent près de trois milliards de dollars par an pour l’éclairage de nuit. Dans un contexte où les rapporteurs du GIEC nous alertent chaque année un peu plus sur la nécessité d’une transition vers une société plus économe en énergie, ces sommes ne devraient-elles pas être investies dans des projets durables ?
Pollution lumineuse : un impact semblable au réchauffement climatique
Après avoir analysé une centaine d’études, des chercheurs de l’Université d’Exeter conclut à des impacts généralisés de la pollution sur la faune et la flore. Ils qualifient même ces impacts de semblables à ceux du réchauffement climatique.
Pour lutter contre cette nuisance et sauvegarder la biodiversité, la région Occitanie, en partenariat avec la DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), a décidé en septembre 2020 d’engager un travail de mesure et d’identification du phénomène. Pendant un an, en collaboration avec les bureaux d'études DarkSkyLab et La TeleScope, la région a ainsi cartographié le territoire pour identifier les zones propices à la biodiversité nocturne, appelée « Trame Noire », et les endroits où l'éclairage, public ou privé, est important.
Les résultats sont désormais disponibles sur la plateforme régionale d’information géographique, OPenIG, afin de permettre aux collectivités de la région de mettre en place des mesures pour lutter contre le phénomène.

L’Occitanie, première région à s’engager contre la pollution lumineuse
Si l’Occitanie s’engage à combattre ce phénomène c’est parce que la région est particulièrement concernée. En effet, on y retrouve « 144 espèces relevant de la Directive Oiseaux, 71 espèces de la Directive Habitats Faune-Flore et une centaine d’habitats écologiques d’intérêt communautaire. » En outre la région abrite également trois réserves internationales de ciel étoilé de France particulièrement impactées par la pollution lumineuse.
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