
La première banque d’Europe est visée par une résolution actionnariale soutenue par quinze investisseurs. L’objectif : réduire ses financements des entreprises polluantes et publier des objectifs de désinvestissement du fossile, en commençant par le charbon.
Quinze investisseurs internationaux menés par l’organisation britannique ShareAction– dont Amundi, géant français de la gestion d’actifs, La Banque postale Asset Management et Man Group, le plus gros fonds spéculatif coté au monde – a signifié début janvier à HSBC, de formuler un plan précis de sortie des énergies fossiles.
Réduire rapidement son exposition aux actifs des énergies fossiles
La pression sur les banques pour arrêter de financer les industries polluantes et aider à lutter contre le dérèglement climatique s’accroît. Depuis le 11 janvier, les actionnaires exigent que la banque se justifie sur sa stratégie « de court, moyen et long terme pour réduire son exposition aux actifs des énergies fossiles ». En octobre 2020, HSBC s'est engagée à atteindre d'ici 2050 la neutralité carbone pour son portefeuille de financement, et dit vouloir s'aligner sur les objectifs de l'accord de Paris. Mais elle n'a pas donné d'objectif précis sur le financement des énergies les plus polluantes.
Elle demeure l’une des principales banques européennes finançant les énergies fossiles et cette résolution actionnariale déposée pour l’Assemblée générale demande à la banque de publier des objectifs de désinvestissement du fossile, en commençant par le charbon.
ShareAction a observé qu'au cours des quatre mois qui ont précédé cette annonce d'HSBC, la banque a accordé des financements supplémentaires de 1,8 milliard de dollars au secteur des énergies fossiles, notamment dans des infrastructures pour le charbon et le sable bitumineux.
La finance, un des secteurs les plus polluants
L’objectif de cette motion est que le secteur de la finance prenne sa part dans la lutte contre le changement climatique. En se détournant des industries les plus polluantes, les banques ont un rôle majeur à jouer. « Elles sont aussi sous pression des régulateurs, qui craignent qu’elles se retrouvent avec des actifs soudain dévalorisés, par exemple des compagnies pétrolières dont la valeur s’effondrerait brusquement », développe le Monde dans un article.
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