
« Ce lieu n’existait pas. Alors on l’a inventé. » Thecamp propose un lieu hybride et mutant pour fédérer tous les acteurs qui veulent innover. Utile et solidaire ! Et pour en être, il vous suffit de prendre le train.
C’est pourtant là, au bout d’un chemin encore cabossé par les engins de chantiers, que thecamp a choisi de pousser. Et c’est tant mieux. C’est même vraiment bien. Parce que cela a le mérite de poser d’excellentes questions, peut-être les seules qui soient vraiment utiles.
De quel monde vient-on ? Dans quel monde veut-on vivre ?
C'est ce que se demandait Fréderic Chevalier, fondateur de thecamp, disparu cet été dans un accident de la route. Et pour lui, la réponse était claire : nous sommes tous cocréateurs, et si nous voulons que les choses changent, en mieux, c’est à nous de les mettre en œuvre.
thecamp servira à ça. Travailler à construire le futur. Ensemble.
C’est pourquoi le lieu est pensé comme un écosystème : ouvert à tous, fait pour générer le mélange et les rencontres. Toute l’architecture pensée par Corinne Vezzoni va dans ce sens.
Sous un toit unique, immense, baptisé la canopée, plusieurs petits bâtiments sont construits en cercle. Entièrement vitrés, ils proposent des espaces lumineux mais surtout mobiles où on peut se réunir ou s’isoler… selon. Ici, les bâtiments comme les pièces peuvent fonctionner de manière organique et donc adaptative : des petites cellules qui peuvent tour à tour être autonomes ou solidaires.
A l’extérieur, c’est le choc des grands espaces… on se prend en pleine face la garrigue, un horizon de roches qui montent jusqu’à la Sainte Victoire, et le ciel, bleu, magnifique, qui replace la canopée dans sa dimension réelle : un petit électron appartenant au grand tout, mais bien décidé à faire sa part.
Car thecamp a de grandes ambitions. Il veut faire écosystème : rapprocher et faire travailler ensemble les institutionnels, les universitaires, les chercheurs, avec les entreprises privées, le monde de l’innovation et les acteurs du social, les artistes et les makers…
Et lors de l’inauguration jeudi soir dernier, on pressentait que la chose serait possible : 1 200 personnes ont envahi le lieu, ont commencé à l’habiter… et dans ces espaces tout en courbes on sentait bien que tout ici allait nous permettre de travailler dans des conditions qui donnent envie de faire mieux.
thecamp s’inspire des universités américaines, mais aussi des think tanks et des fab labs. Dédié aux technologies émergentes (réalité virtuelle, robotique, intelligence artificielle, biotechnologies) et aux nouveaux usages (intelligence collective, modèles économiques durables, gouvernances partagées…), ce campus international vise à devenir un lieu d’inspiration, d’échanges, de création et d’expérimentations à grande échelle.
L’offre de thecamp se veut transdisciplinaire, interculturelle et intergénérationnelle. Elle proposera des parcours de formation personnalisés abordant des thématiques hors-normes (disruptions du monde, technologies émergentes, créativité, impact positif…), incubation et accélération de start-up, échanges avec des experts internationaux (thematic summits), expérimentations grandeur nature (labs), résidences d’artistes, conférences et activités sportives ou culturelles… visent à décloisonner les univers. Des rendez-vous réguliers intitulés « Challenges » rassembleront experts, citoyens et acteurs de la société sur des problématiques urbaines, citoyennes ou environnementales d’actualité comme la mobilité écologique ou la pollution des mers.
150 chambres et des résidences VIP – avec piscine svp – permettent de dormir sur place – et en grand nombre.
Ce lieu n’existait pas. Alors ils l’ont inventé…
Ne nous reste plus qu’à y aller… souvent.
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