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Quelles sont les pertes liées à l’adblocking ?

Le startup française AdBack publie le premier classement estimatif, site par site, des pertes annuelles de revenus publicitaires dues aux adblockers, en France et dans le monde... de quoi enfin mesurer l'impact colossal de l'anti-publicité sur les sites internet et annonceurs.

Le classement, basé sur la liste du million de sites accueillant les plus fortes audiences mensuelles au monde et par pays, répertorie le top 100 des sites web perdant le plus de revenus publicitaires à cause des adblocks.

Premier constat : tout le monde est concerné. Géants du e-commerce ou de la vidéo en ligne, sites de médias ou pour adulte, le phénomène n'épargne aucun secteur d'activité.

Parmi le top 100 mondial, on retrouve des sites comme Youtube ou Yahoo respectivement en 6e et 7e position perdant plus de 200 millions d’euros par an, et plus de 440 millions d’euros pour le premier site de la liste, kompas.com. En France, c'est Amazon qui souffre le plus avec plus de 5 millions d'euros de pertes par an, devant LeBonCoin qui perd 3,7 millions d'euros et Youtube avec 3,4 millions d'euros.

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Depuis quelques années, les utilisateurs d’adblocker sont de plus en plus nombreux. Les principales raisons de cette hausse sont l'aspect intrusif et la protection des données, comme l’a montré la dernière étude IAB-IPSOS de mars 2016. En France, on compte aujourd’hui plus de 30% d’utilisateurs d’adblocker parmi les internautes et 419 millions d’utilisateurs dans le monde. Leurs motivations relèvent principalement de la perturbation de la navigation par la publicité (85%) et un agacement global face à la pub (71%).

On identifie une perte de revenus publicitaires due aux adblockers située entre 15 et 20% pour les éditeurs de contenus. Pour les éditeurs qui sont contraints à la gratuité (...) c’est en somme une amputation de 15% à 20% de leur chiffre d’affaires global.

Antoine FERRIER-BATTNER, fondateur et président d’AdBack

Le phénomène concerne autant les éditeurs que les annonceurs. Les revenus des éditeurs sont touchés ce qui met en péril le financement de leurs activités. D’un point de vue annonceur, l’efficacité de leurs campagnes publicitaires se trouve amoindrie par le blocage des publicités.

Sur son site, AdBack permet de visualiser le classement mondial des sites, de filtrer par pays, de rechercher un site en particulier ou encore de soumettre un site n’apparaissant pas dans la liste pour connaître ses revenus perdus. AdBack a utilisé la liste du million de sites d’Alexa basée sur les audiences puis a calculé pour cette liste les revenus publicitaires perdus estimés.

Les bloqueurs de publicité ont la côte, notamment en France où l'outil est deux fois plus utilisé que dans le monde, de quoi creuser les pertes des marques... et accélérer le développement de nouveaux modèles ingénieux à même d'établir un consensus entre publicité et contenu de qualité.

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  1. Avatar Arnaud dit :

    Il faut plus d'intelligence, mettre un contenu attractif et stimulant la curiosité dans les pubs. Donner envie d'apprendre quelque chose.

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