La blockchain avait des relents de dark net... elle pourrait rentrer dans le rang et devenir une formidable opportunité pour les banques.
Accenture et McLagan viennent de publier conjointement un rapport sur l’impact de l’utilisation de la blockchain dans le secteur bancaire. Cette technologie, inventée à la base comme support de la monnaie virtuelle Bitcoin, s’apprête à révolutionner de nombreux secteurs de par sa capacité à sécuriser les données.
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Partagée par différents utilisateurs, elle permet à ceux-ci d’enregistrer des données, mais à aucun moment de modifier ou de les supprimer, d’où le fait que ce procédé soit extrêmement sécurisé.
La Blockchain est déjà utilisée dans de nombreux domaines comme l'assurance, l'immobilier, la santé, l'énergie, les transports, ou l’alimentation. En octobre, IBM et WalMart ont notamment signé un partenariat pour établir un meilleur suivi de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en Chine en utilisant ce process. Elle pourrait également servir dans d’autres secteurs : certains imaginent déjà la voir utilisée dans la cadre d’une élection pour éviter toute forme de fraude ; d’autres, dans des pays corrompus, pour assurer notamment la validité des cadastres…
Toujours est-il que dans le secteur bancaire qui mise sur une rentabilité continue, la blockchain pourrait se révéler également un fabuleux atout, voire ‘une bouée de sauvetage’, comme le dit l’étude. Selon les résultats de cette dernière, elle pourrait dans ce secteur générer des gains d'efficacité spectaculaires, faire économiser des milliards de dollars et réduire considérablement les risques. Elle permettrait d’alléger les infrastructures liées aux transactions et au traitement de données.
Pour comprendre l’impact exact de cette technologie sur le secteur bancaire McLagan, en collaboration avec Accenture High Performance Investment Bank, a analysé toutes les données agrégées aux coûts opérationnels des huit plus grandes banques d'investissement du monde (en fonction des revenus). Il apparait que :
Le coût potentiel des rapports financiers pourraient être réduits de 70% en raison de l'optimisation de la qualité des données, de la transparence et la réduction des contrôles internes.
Les coûts de mise en conformité pourraient être diminués de 30 à 50%. Toujours en raison de l'amélioration de la transparence et de l'auditabilité des transactions financières.
50% d'économies pourraient être réalisées sur les opérations centralisées notamment grâce à la mise en place d'une source unique de données clients sécurisée.
50% d'économies pourraient être réalisées sur les opérations commerciales. L’utilisation de la Blockchain permettra de réduire le temps et les coûts inhérents à chaque transaction.
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