
En 2017, Futur en Seine animera encore la scène numérique ! Cette année le festival s’articulera autour des Intelligences…Entre démos, expériences, conférences et débats, le programme s’annonce réjouissant ! Rencontre avec Camille Pène, Directrice de l’événement.
L'ADN est partenaire de Futur en Seine, le festival de l’innovation numérique, qui s’installe du 8 au 10 juin à la Grande Halle de la Villette, et jusqu’au 18 juin dans toute la Région Ile-de-France.
Quel est le thème choisi cette année ?
Camille Pène : Cette année, Futur en Seine aura pour fil rouge les Intelligences. L’intelligence artificielle est de plus en plus présente : on ne parle plus de science-fiction, mais d’une technologie qui s’invite dans le quotidien des gens. Voitures autonomes, assistants personnels, créatifs… Nous sommes dans une situation inédite : c’est la première fois que l’Homme doit cohabiter avec de nouvelles intelligences. Elles vont dessiner le futur. En ce sens, elles suscitent un certain enthousiasme : elles vont permettre d’améliorer le fonctionnement des entreprises, de révolutionner certains business… Mais elles créent aussi beaucoup d’interrogations. C’est cette ambivalence qui nous intéresse. Nous voulons décoder les mythes, les idées reçues, pour apprendre à vivre avec ces nouvelles intelligences. L’objectif est de proposer des débats, d’explorer des pistes dans lesquelles la technologie a un rôle positif, pour renforcer le vivre ensemble et améliorer le quotidien de chacun.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme ?
C. P. : . Seront présents à Futur en Seine la crème de la crème des entrepreneurs et entrepreneuses travaillant sur l’intelligence artificielle comme AI mergence, Natursoftware ou Angus AI. Sur la partie conférence, nous déclinerons le thème intelligences sur trois grandes thématiques au cœur des préoccupations des entreprises, des citoyens et des politiques : Territoires, Santé et Travail.
Sur celle du travail, nous allons revenir sur certaines vérités que l’on peut challenger :
Quand on sait que l’automatisation pourrait remplacer 47% des emplois, cela pose des questions légitimes : il faudra une réglementation, un investissement des personnalités politiques…
Mais on peut aussi se poser la question autrement : est-ce que ça n’est pas l’occasion de créer de nouveaux emplois ? Est-ce que ça ne permettrait pas d’avoir plus de temps libre ? Notre quotidien sera différent, c’est sûr, mais ça n’est pas forcément négatif. Pour beaucoup, l’intelligence artificielle n’est pas un sujet maîtrisé : des recherches existent en France depuis des années, mais le sujet n’a émergé auprès du grand public que récemment. Pour les startups, la technologie permet la création de nombreux services. Mais l’intelligence artificielle suscite aussi la curiosité des grandes entreprises : qu’il s’agisse de santé prédictive, ou du secteur bancaire, les applications sont multiples. Et si l’intelligence est parfois artificielle, elle peut aussi être collective…
Comment se déroulera le festival ?
C. P. : Ce sera un foisonnement d’innovations, de créativité et de rencontres ! Il s’articulera autour de 4 briques : démos, conférences, B2B et expériences. Sur la partie démos, nous avons reçu plus de 500 dossiers de candidature : c’est très positif pour nous, c’est le signe que Futur en Seine peut aider les innovateurs en tout genre, qu’il s’agisse d’étudiants, de startups ou de chercheurs. Nous sommes le lieu où tester les produits : en ce sens on nous considère comme une plateforme d’émergence des produits les plus innovants, avant même qu’ils ne soient commercialisés. Pour preuve cette année, sur les 104 startups franciliennes présentes au CES à Las Vegas, pas moins de 42 avaient déjà exposé à Futur en Seine !
En ce qui concerne les conférences, nous accentuons nos choix éditoriaux : nous sommes LE festival du monde de demain. Comment le numérique transforme-t-il l’économie ? La société ? Quel est le rôle des entreprises, qu’elles soient startups ou grands groupes, dans ce futur ? Pour la partie B2B, nous accueillons de nombreux représentants de l’international : des délégations viendront de Nouvelle-Zélande, d’Australie, de Hongrie, d’Allemagne, de Wallonie… C’est un écho très puissant au travail de Cap Digital, qui porte Futur en Seine toute l’année à travers des relais internationaux. En ce qui concerne les expériences, nous voulons vraiment insister sur nos forces : nous sommes un festival, on vient à Futur en Seine pour faire du numérique autrement, de façon festive. Le biohacker suédois Hannes Sjöblad viendra par exemple proposer une animation sur l’augmentation humaine et les technologies existentielles.
Et côté pratique ?
C. P. : Comme chaque année, le festival se déroulera en deux séquences : la partie centrale aura lieu à la Grande Halle de La Villette, du 8 au 10 juin. Ensuite, le off, jusqu’au 18 juin, investira toute la Région Île-de-France. Être à La Villette, c’est important pour nous : le lieu est à la frontière entre Paris et la banlieue, et fait partie d’un territoire qui bouillonne en termes d’innovation : Villette Makerz, Le Cargo, Le Pavillon des Canaux… Il se dessine au Nord-Est parisien un véritable écosystème. Nous y tissons des liens, comme avec la Maker Faire Paris, qui se déroulera du 9 au 11 juin à la Cité des Sciences et de l’industrie. Vous pouvez retrouver toutes les informations pour préparer votre festival sur le site de l’événement!

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