Cadreur monteur sur un tournage

Comment fidéliser les talents freelances en entreprise ?

© Jakob Owens via Unsplash

Nombreux sont les talents qui optent pour le travail en freelance et il faut désormais partager leur expertise avec la concurrence. Alors comment les fidéliser, les séduire et les fiabiliser dans un écosystème d’entreprise de plus en plus complexe et concurrentiel ?

En 2019, la plateforme de mise en relation professionnelle ​Malt nous annonçait une croissance du nombre de freelances en France de 145% en 10 ans : la tendance est à l’indépendance, à nous de suivre !

Les talents boudent le salariat : marqueteurs, ingénieurs Tech / IT, communicants ou créatifs, ceux que l’on aime appeler « perles rares » ne se recrutent plus que très rarement en temps plein, il nous faut les partager avec la concurrence ou voir nos clients nous tourner le dos pour un profil « couteau-suisse - agile – arrangeant ».

En effet, séduire, fiabiliser et fidéliser un talent deviennent des impératifs pour garantir la viabilité des projets en entreprise.

Les freelances, botte secrète de l’agence moderne

Un événement sportif sur circuit ? Une campagne sur un produit limité légalement dans sa communication ? Un film tourné avec des animaux peureux ?

Chaque contrainte imposée dans un brief est le terrain de jeu de quelqu’un : et quoi de mieux que de pouvoir compter sur la personne qui en connaît toutes les subtilités ?

C’est ça, l’agilité d’aujourd’hui : donner la bonne réponse à une problématique en un temps record sans 36 process, sans des jours de recherches.

Alors oui, ils sont nombreux, ils sont exigeants, ils sont volatiles et difficilement « manageables »  : mais ils nous permettent une vraie promesse de compétences et savent surtout se positionner en apporteurs d’affaire, à condition de nouer avec eux une relation de confiance pérenne, et donc de les comprendre.

Comprendre leur indépendance

Qui est le freelance et à quoi pense-t-il en s’engageant dans cette voie ?

Nous en parlons ici en termes positifs, mais le freelancing est aussi beaucoup montré du doigt pour la précarité qui en résulte : pour un indépendant (notamment en début de carrière), trouver des clients représente la mission la plus compliquée au quotidien (65% d’entre eux en témoignent) et 56% disent subir difficilement les fluctuations de revenus.

Leur motivation est finalement assez simple et puissante à la fois pour surpasser ces angoisses du quotidien : la liberté.

Libre de choisir, libre de dire non, puis finalement oui, de travailler où il veut, quand il veut... Libre de mener une vie sans N+1 ni N+8, libre de réaliser la vie que la majorité des millennials projetait plus jeune : une vie où ils ont le choix tout le temps.

Les prendre au sérieux

Parce que c’est finalement de cela dont nous parlons : une génération qui projetait une vie professionnelle différente de celles qui les précédaient sur le marché du travail, et qui n’a pas été écoutée : l’innovation managériale, on en parle beaucoup et certains y participent (entre horaires aménagés, télétravail et table de ping pong en open space), mais force est de constater que le nombre toujours grandissant de jeunes freelances en France témoigne d’un mal-être au bureau et d’un mécontentement du temps plein qu’ils contrent en se créant un rôle plus juste face à l’entreprise : indépendants, experts et reconnus comme tels.

La relation : le réel besoin du freelance

Si on y regarde de plus près, les freelances traduisent dans leurs motivations un besoin important de se lier. Ce sont d’ailleurs toujours les mêmes insights qui les caractérisent :

« Je choisis mes missions en fonction de l’équipe avec qui je travaille »
« Ma plus grande motivation, c’est les liens que je tisse avec les personnes que je rencontre »
« Ma crainte, c’est de ne pas pouvoir contre-évaluer mon travail avec une équipe et d’être seule à prendre position »

Le freelancing serait-il alors pour eux un moyen de s’essayer à plusieurs équipes et univers afin de trouver sa juste place ? Et surtout, le rôle de l’entreprise serait-il maintenant de construire sa stratégie managériale dans l’optique de créer cette relation tant nécessaire aux nouveaux travailleurs ?

 

L’hyperspécialisation des freelances apparaît alors comme une nouvelle problématique managériale : face à une génération de millenials arrivée sur le marché du travail et suivie de près par les Z - sûrement plus exigeants et sûrs d’eux encore - en tant qu’entreprise, il ne nous reste qu’à appréhender cette cohabitation avec écoute et audace, car après tout... Tout est affaire d’humain.


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