Laurence Armangau

Share Your Voice, le podcast des brand leaders inspirants : épisode 1 avec Laurence Armangau du groupe Inseec

© Club des annonceurs

Directrice Marketing & Communication Sup de Pub & des Communication Factories du groupe Inseec, Laurence Armangau porte une double casquette com et RSE au quotidien. Son rôle ? Repenser et optimiser le parcours de formation des communicants de demain et faire de la RSE une vraie matrice d’action pour l’entreprise. Aujourd’hui, elle aspire à faire essaimer une vision résolument moderne de la publicité qui doit inspirer et inciter à l’adoption de comportements vertueux, au service d’une société plus durable.

Dans le podcast Share Your Voice du Club des Annonceurs, réalisé pour notre rubrique Les Marques en Mouvement, écoutons-la livrer sa lecture des grands enjeux de réinventions – en cours et à venir – du monde de la communication.

Quel est votre parcours ?  

J'ai été journaliste pendant douze ans. De 2000 à 2005, j'ai notamment assuré la rédaction en chef adjointe de CB News et j'ai par ailleurs été chroniqueuse sur BFM radio. Puis durant 10 ans, j'ai monté les directions marketing et communication de grands groupes de com tels que Saatchi & Saatchi France, Publicis France, Publicis Worldwide ou McCANN Europe. En 2015, je crée une petite boîte de consulting en stratégie éditoriale et brand journalism. Et en parallèle, depuis novembre 2019, je suis directrice marketing & com des Communication Factories du groupe Inseec (Sup de Pub, Sup de Création et Inseec digital). Et je suis également membre du comité RSE du groupe Inseec.

Quelle est votre vision du changement ?  En lien avec votre métier et votre fonction, quel est le move actuel au sein de votre entreprise ?

Que la RSE ne soit plus uniquement un comité dans une entreprise, une action ponctuelle pour les marques, ou un programme dans nos formations. La RSE doit venir doucement mais sûrement irriguer tous nos comportements d’entreprise et nos actions de marque. Ça doit être une question que l’on se pose à chaque action que l’on va mettre en place. Parfois ça ne collera pas, nous n’arriverons pas tout le temps à résoudre l’équation en y incorporant cette dimension RSE… Mais l’essentiel est de systématiser le questionnement, pour que, petit à petit cela devienne une évidence.

En lien avec votre marque, quel est le move le plus important – actuel et à venir ?

Le move crucial à opérer pour Sup de pub est lié à la définition même d’un mot qui figure dans notre nom de marque : « pub ». La publicité et la communication ont été très longtemps - et c'est encore le cas aujourd'hui – associées à la consommation et par extension à la surconsommation. Ce qui n’est pas du tout en phase avec les aspirations actuelles de la société. Or la pub, la communication au sens large, peut avoir un rôle vertueux. Elle contribue à faire évoluer les comportements, à changer les regards, à casser des représentations et des clichés. Sa puissance doit être utilisée à cette fin.

Comme toutes les entreprises et comme toutes les marques, nous nous devons de faire notre mue. Nous devons réaffirmer notre mission au prisme du sens sociétalement vertueux que nous lui donnons.

En lien avec votre marché, quel move rebat les cartes ?

Le triptype très linéaire : « on se forme, on bosse puis on part à la retraite » a fait long feu. Aujourd’hui on peut – et on doit – se former tout au long de sa vie. On peut approfondir, diversifier des connaissances acquises… Ou totalement se réorienter. Ce qui était perçu autrefois comme quelque chose de subi, une conséquence non souhaitée de ce que nous appellerons pudiquement « un accident de la vie » est aujourd’hui un choix délibéré constitutif d’une stratégie de parcours professionnel et personnel que l’on actualise tout au long de sa vie. Moi je trouve ça plutôt cool de se dire que l’on peut être régulièrement étudiant… à vie. Du coup en tant qu’établissement d’enseignement supérieur, nous nous devons d’adapter nos formations, notre approche pédagogique et nos offres de programmes à cette nouvelle donne du marché.

Que faites-vous pour contribuer à ce changement ?  

J’ai la chance d’évoluer au quotidien avec cette jeune génération. 4 000 étudiants qui par leur comportement, leurs aspirations, leurs réactions, leurs interventions nous challengent, nous obligent à nous remettre en question en permanence. Ils sont impatients, parfois en colère et excessifs, mais ils ont une idée très claire de ce dont ils ne veulent plus et de ce à quoi ils aspirent. Les regarder évoluer, grandir, s’affirmer, nous affronter, nous convaincre… C’est un laboratoire permanent. Il faut garder les yeux et les oreilles grandes ouvertes et observer avec le recul nécessaire mais surtout, se nourrir de ces jeunes qui sont à la fois les consommateurs d’aujourd’hui et les communicants de demain.

Quel est votre grand projet en 2021 ?  

Monter un évènement ! Un vrai truc de punk où les gens verraient le visage de leur interlocuteur, où les invités pourraient échanger un moment de convivialité et pas un lien zoom, et toute l’assistance pourrait boire un verre ensemble autrement que par un apéro Teams. Un truc du monde d’avant quoi… Mais après.

Pourquoi êtes-vous adhérente au Club des Annonceurs, qu’est-ce que cela vous apporte ?

Parce que le Club des Annonceurs me stimule. Les rencontres, les conférences, les débats qu’il propose me forcent à me confronter à des sujets, des points de vue que je n’aurais peut-être pas été chercher. Nous évoluons dans un environnement digital foisonnant d’idées et d’informations, mais dont l’un des dommages collatéraux – merci les algorithmes - est de ne nous soumettre insidieusement qu’à des opinions que nous partageons déjà, des sujets auxquels nous nous intéressons déjà. Et faute de temps, on – en tout cas je – se laisse glisser dans cette absence de sérendipité. Le Club me force à sortir cette logique réductrice. Je suis souvent surprise par les angles des sujets, différents de ce qui se fait par ailleurs et j’apprends toujours un truc, directement utile dans mes fonctions et qui ouvre mes sujets de réflexion.

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