Des gens dans un événement

Comment l’évènementiel peut jouer un rôle majeur dans les transitions ?

© filadendron

Les habitudes des acteurs évènementiels, en matière d’organisation d’évènements, sont quelque peu perturbées en ce moment. Mais qu’en est-il de l’avenir de ce secteur et de son poids dans l’économie de demain ?

C’est quoi au juste l’évènementiel quand on ne peut plus se réunir ?

Cette profession et celle de leurs sous-traitants font partie des plus sinistrées. C’est la première branche professionnelle à avoir été impactée par les décisions sanitaires du gouvernement. Et ce sera sans doute la dernière à sortir du cycle des confinements et de leurs conséquences indéniables.

« Nous parlions d’incertitudes dans notre précédent article paru en 2020 dans L’ADN. Cette incertitude prévaut aussi pour les dirigeants d’entreprise. Les scénarios de sortie de la énième vague de la pandémie sont incertains : la route est encore longue et sinueuse, nous le savons déjà », explique Sylvie Thomas, de Gens d’évènement.

Comment réunir du public dans ces conditions ?

Il est impossible de réunir du public actuellement. « Quand on parle de reprise en septembre 2021, cela signifie au moins 18 mois sans pouvoir organiser une seule grosse opération », reprend-elle. Parmi les nombreuses conséquences directes, la chute de chiffre d’affaires est irrévocable. Aujourd’hui, la question est sur toutes les lèvres des acteurs évènementiels : comment survivre avec une perte de 30 % de chiffre ?

La transition forcée qui remet l’humain à sa place

Le TedX de 2015 de Bill Gates, après la pandémie du SRAS en Afrique, avait été d’une clarté sans pareil : « nous ne sommes pas prêts pour une telle pandémie et nous en sommes totalement responsables ».

Est-ce notre rapport à la vie sauvage et au traitement des animaux qui ont provoqué ce nouveau virus ? Est-ce une erreur humaine qui aurait engendré la diffusion du virus hors d’un laboratoire ? Est-ce tout simplement le « mauvais traitement » de notre planète qui nous revient sous la forme la plus inattendue qui soit ?

Une chose est sûre… Nous en sommes responsables et nous pouvons déjà imaginer les conséquences que cela va provoquer y compris sur le réchauffement climatique.

En tout état de cause, c’est un avertissement à prendre au sérieux.

La transition vers plus de responsabilités

Les acteurs de l’évènementiel défendent depuis 10 ans l’idée que leur métier (réunir les humains) doit comporter une part majeure de responsabilité sociétale, au sens « d’être capable de prendre en compte l’humain et le durable dans les décisions, en toute connaissance de cause ».

Le contexte actuel associé à cette définition remet en question le bien-fondé de certains événements, leurs fréquences, leurs impacts, les modes de gestion. Par exemple, on voit bien que les déplacements physiques ne sont plus si indispensables que ça. Les plannings évènementiels devraient être systématiquement pensés à travers ce prisme.

« Nous savons plus ou moins intuitivement que notre mode de vie n’est plus tenable. Et bien, prenons l’angle de l’évènement qui accompagne ces transformations en mettant notre savoir-faire au service de ces changements : par exemple, en faisant des évènements qui permettent la coconstruction des organisations et des modèles ou l’appropriation de stratégies salvatrices », propose Sylvie Thomas.

C’est le moment pour les annonceurs de muter et modifier le fond des évènements en transformant de grandes messes sans sens en grands rassemblements participatifs suivis d'actions cohérentes… Il faut privilégier la qualité évènementielle plutôt que la quantité...

Entamer une transition vers un évènementiel décarboné

Les avis sont encore très partagés sur cette question. L’urgence climatique des uns va à l’encontre de la vision financière des autres.

Mais dans tous les cas les entreprises vont devoir s’adapter et modifier leurs modèles vers du plus durable : les évànements vont les y accompagner. Par exemple, en mettant en scène le « collectif » afin que les salariés soient force de proposition et adhèrent à la mise en place des nouvelles organisations et de nouvelles offres décarbonées.

La transition vers l’évènementiel participatif

L’évènementiel doit désormais permettre à notre société de se mettre enfin en phase avec des valeurs bonheur basées sur le bon côté de l’humain. Les évènements à l’étranger ne peuvent plus se faire en low cost, les déchets alimentaires des traiteurs ne peuvent plus être jetés dans le tout-venant. En bref, il n’est plus possible d’organiser des évènements sans maîtriser toute la chaîne de prestations associées (traiteurs, imprimeurs, partenaires…), ce n’est plus acceptable.

« Il nous faut revenir aux valeurs fondamentales, celles qui font que le bonheur prend sa source dans les relations humaines saines, honnêtes, sincères, et non biaisées par des intérêts fondés sur des enjeux financiers inavouables.

Construisons ensemble les groupements d’entreprises qui font la transition en jouant collectif. Mettons en place des évènements de coconstruction, des offres qui répondent parfaitement aux besoins de l’humain et qui tiennent compte de la nature. Démontrons notre agilité à produire ce nouveau type d'évènement participatif et décarboné.

En un mot, apportons du sens, et l’évènementiel est un outil sans équivalent pour cela. »

Pour en savoir plus sur Gens d'évènement, cliquez-ici

commentaires

Participer à la conversation

Laisser un commentaire