
Comment attirer les talents sans avoir à abattre la seule carte du salaire ? Oui, certains profils digitaux sont pénuriques et les entreprises se les arrachent ; mais la rareté ne doit pas tout excuser. Il existe une myriade d’options pour attirer les candidats de la Tech et les aider à envisager leur carrière professionnelle sous un autre prisme que celui de la rémunération.
Versement de primes de bienvenue pour les candidats acceptant de participer à un premier entretien. Carte cadeaux FNAC pour faire venir les candidats aux entretiens. Augmentation des primes de cooptation. Salaires stratosphériques… La pénurie de main-d’œuvre est telle dans le secteur de la Tech que les entreprises envisagent toutes les options. Ces manœuvres ne peuvent rien augurer de bon sur le long terme. C’est même le meilleur moyen d’attirer des profils individualistes, opportunistes et vénaux. Dans un marché de l’emploi ultra-tendu, comment alors bien recruter ?
Valoriser les soft skills, et ce dès l’école !
Les salaires proposés par les Américains, dont les GAFAM, sont généralement deux à trois fois plus élevés qu’en France, en fonction du langage de programmation maîtrisé. Dans ce contexte, il est difficile pour les entreprises françaises d’attirer les talents Tech sur-sollicités. Et ceci est d’autant plus vrai lorsqu’elles s’adressent aux jeunes diplômés bercés par le refrain de la rémunération élevée garantie dès le premier job. C’est pourquoi il est essentiel de valoriser d'autres critères que le salaire, comme la compréhension du fonctionnement de l'entreprise, l’appartenance à un projet collectif, l'altruisme, etc. Les « soft skills » doivent devenir une des pièces centrales de la formation et de l’employabilité.
Favoriser l’adhésion à un projet collectif et soigner la marque employeur
Dans les entretiens d'embauche, les entreprises se retrouvent trop souvent face à des candidats ultra-exigeants qui n'ont aucune notion d'adhésion à un projet, à des valeurs communes et partagées, à l'importance de travailler ensemble et de l'expérience collective. Pour pallier cette situation, il est essentiel de souligner l’identité de l’entreprise et de valoriser la marque employeur. Donner du sens au projet d’entreprise élève un peu le débat et attire des profils plus concernés.
Fidéliser les talents
Les défis à relever en matière de fidélisation n’ont jamais été aussi hauts. Les entreprises doivent redoubler de créativité pour utiliser des leviers de rétention, autre que la rémunération. Au-delà de la simple rétention, il est essentiel de créer l’adhésion du candidat au projet de l’entreprise afin de lui faire ressentir la dimension clé liée à l’aventure collective.
L’intégration est un levier clé sur lequel il est impératif de capitaliser. Les mesures d’onboarding sont à prendre au sérieux, les rapports d'étonnement doivent avoir lieu, être entendus et même écoutés et carrément suivis d’effets…immédiats ! Tout comme l’expérience de travail, elle doit donner réellement envie.
Donner du sens au métier
Pour attirer les bons profils Tech, les entreprises doivent valoriser des projets qui font sens aux yeux des candidats. Aujourd’hui, les projets liés au Web3, à la blockchain et aux NFT ont particulièrement le vent en poupe. C’est la même chose avec la veille technologique. Le candidat doit sentir qu’il aura l’opportunité de muscler sa culture du secteur et de densifier son réseau en rencontrant des experts lors de conférences et salons par exemple.
Ne pas céder à la folie actuelle de la Tech
De plus en plus de recruteurs misent sur l’appât du gain. Il y a quelques semaines, l’assurTech allemande Familienversicherung versait un « golden hello » (prime de bienvenue) de 500 euros pour les candidats acceptant de participer à un premier entretien. En France, il y a quelques semaines, un cabinet de recrutement IT offrait une carte cadeau FNAC d’un montant de 50 euros à tous les candidats qui accepteraient de se déplacer au cours d’un entretien. De nombreuses entreprises ont augmenté les primes de cooptation afin d’inciter les salariés à recommander les personnes de leur entourage professionnel. Ces initiatives n’attirent de facto pas les profils qui s’intéressent intrinsèquement à l’entreprise, son projet, ses valeurs. Pire, cela pénalise grandement l’image de marque de l’entreprise.
Souligner les autres avantages
Ceci est d’autant plus dommageable qu’il existe de vrais arguments pour attirer des profils impliqués. L’environnement technique par exemple est un critère décisif pour les profils Tech. La possibilité de travailler à distance est, elle aussi, un argument de poids. Parmi les autres avantages auxquels les profils Tech sont sensibles : la semaine de quatre jours, la possibilité d’avoir des vacances illimitées, l’aménagement de leur espace de travail à domicile, la prise en charge à 100 % de la mutuelle…
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