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LVMH, Prada et Cartier lancent une plateforme blockchain pour plus de traçabilité et de transparence

© ThierryVanBiesen

LVMH, Prada Group et Cartier ont créer la plateforme « Aura Blockchain Consortium », une technologie de stockage et de transmission d'informations ouverte à toutes les marques du domaine du luxe.

La première blockchain dédiée au monde du luxe 

De célèbres enseignes internationales telles que Cartier, Louis Vuitton ou encore Bulgari sont déjà actives sur la plateforme et devraient être rejoint d'ici peu, par d'autres marques des groupes fondateurs ainsi que par des marques indépendantes.

Aura Blockchain Consortium est ouverte à toutes les marques du domaine du luxe qui continueront à être propriétaires et responsables de leurs données, tout en adhérant à des règles de confidentialité strictes, empêchant ainsi la divulgation d'informations concurrentielles sensibles.

La plateforme permet la transmission d'informations sécurisées et transparentes, sans possibilités de modification, d'altération ou de piratage et qui donne accès une meilleure traçabilité des produits et un gage de confiance aux consommateurs grâce à un certificat numérique

Dans un communiqué commun, le consortium ajoute : « Les questions relatives à la traçabilité, à la durabilité et à l’authenticité étant communes à toutes les marques de luxe, l’idée de travailler ensemble pour promouvoir le changement et développer une solution partagée s’est avérée logique aux yeux des concurrents. »

La blockchain, un outil de réassurance des consommateurs

Le système de blockchain s'est tout d'abord développé dans les domaines de l’agroalimentaire suite à de nombreux scandales sanitaires, comme la contamination de tartes Ikea par des bactéries fécales ou encore la viande de cheval retrouvée dans la composition de plats cuisinés Findus. La blockchain est alors apparue comme un outil de réassurance des consommateurs.

Le secteur de la mode, également impacté par de multiples scandales, le dernier en date étant l'indignation face aux enseignes H&M, Zara, ou Nike, accusées de s’approvisionner en coton provenant de camps de travail dans la province agricole du Xinjiang en Chine où la minorité musulmane Ouïghoure est persécutée.

Provoquant une réelle défiance, il y a une réelle nécessité à rassurer les consommateurs, mettant à disposition les les étapes des chaînes d'approvisionnement encore trop opaques.

La blockchain est vue comme un des moyens de retracer cette chaîne en certifiant le respect des droits humains, en donnant un accès direct à l'historique d'un produit acheté, de sa conception à sa distribution. Dans le domaine du luxe, cela passera également par des certificats d'authenticité visant à lutter contre la contrefaçon. 

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