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McDonald’s retire les jouets en plastique de ses Happy Meal

En France, le géant américain des fast-foods remplacera les jouets en plastique de ses menus Happy Meal par des jouets en carton ou en papier. Une mesure qui permettra d’éviter la production de 3 000 tonnes de plastique par an.

Devancer la loi sur l’économie circulaire de 2022

En 2014, McDonald’s a ainsi supprimé les emballages en plastique qui entourent les jouets et a diminué, en trois ans, les volumes de plastique de plus de 50 % grâce à des jeux en papier comme les coloriages ou les cartes à collectionner. En 2019, il a retiré les pailles et couvercles en plastique des boissons fraîches. Une initiative qui devance la loi économie circulaire datant la fin des jouets en plastique offerts à partir de 2022. Et cette avance, McDonald’s la doit à deux jeunes sœurs Ellen et Caitlin McEwan qui, en 2019, alors âgées de 7 et 9 ans, avaient lancé une pétition qui a recueilli plus de 500 000 signatures en quelques semaines demandant l’interdiction de jouets en plastique dans les menus enfants de Burger King et McDonald’s.

« En l'absence de filière de collecte et de recyclage des jouets en plastique à une échelle significative, le choix de McDonald's de supprimer les jouets en plastique et de privilégier l'utilisation de papier présente de nombreux avantages comme d'utiliser davantage de matière renouvelable, limiter l'utilisation de matière issue de ressources fossiles ou encore distribuer des jouets recyclables », explique Erwan Harscoët, directeur économie circulaire chez Deloitte. Désormais, les Happy Meal contiendront des livres ou des jouets mais ces derniers seront en carton ou en papier.

Et la surconsommation dans tout ça ?

Mais même si cette interdiction s’inscrit dans une démarche de « zéro plastique », pour l’association Zero Waste France, la multinationale ne s’engage pas réellement contre la consommation de masse. « On ne perçoit pas de volonté de leur part de changer de modèle, car ils ne remettent pas en question le principe du jouet bas de gamme à usage unique qui pousse à la surconsommation et à la production de déchets », avance dans Le Parisien, Alice Elfassi, responsable juridique de l'association écologiste.

Anaïs Farrugia

Après un master de droit et management de la culture et des médias, Anaïs intègre la rédaction de L’ADN pour un stage de 6 mois. Elle passera ensuite par le monde des agences, notamment en tant que consultante éditoriale chez Brainsonic. Elle réintègre L’ADN en 2019 au poste de Journaliste.
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