deux femmes regardent un mur de caméra de surveillance

San Francisco interdit l'usage de la reconnaissance faciale aux agences gouvernementales

© Matthew Henry via Unsplash

Pour la première fois aux États-Unis, une ville interdit à des agences gouvernementales d'utiliser la technologie de reconnaissance faciale.

La ville San Francisco vient officiellement d'interdire l'usage de la reconnaissance faciale à ses services de sécurité. Le Conseil des Autorités de Surveillance de la ville a voté à huit voix contre une pour faire entrer en vigueur d’ici le mois de mai, l'interdiction de cet outil de surveillance par les agences gouvernementales.

Dans une moindre mesure, la décision concerne également les organismes municipaux et les services de police de la ville. San Francisco exige désormais que les organismes municipaux obtiennent l'approbation du conseil d'administration pour utiliser de la technologie de surveillance. Les services municipaux sont aussi tenus de mettre en place des vérifications des techniques de surveillance déjà utilisées. D'autres villes ont approuvé des mesures de transparence similaires.

Au niveau national, une législation encore floue 

L'interdiction de la ville de San Francisco s'inscrit dans un débat sur la reconnaissance faciale au niveau national qui suscite des interrogations sur les libertés civiles. Parmi les leaders du marché de la surveillance, Microsoft, qui offre des outils de reconnaissance faciale, a réclamé une certaine forme de réglementation pour sa technologie. Mais les législateurs peinent à s'accorder sur les façons de réglementer la reconnaissance faciale.

Les propositions vont de la réglementation légère à des textes plus fermes. Résultat : la législation est en grande partie au point mort. Certaines organisations de défense des libertés civiles comme l'ACLU de Californie du Nord, ont déjà apporté leur soutien au plan de San Francisco. À l'inverse, les forces de l'ordre dans la région se sont exprimées défavorables. Mais une chose est sûre, la décision de San Francisco servira d'exemple à d'autres villes et États qui décideront de la nécessité de réglementer la reconnaissance faciale.

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