Femme cueillant l’ortie dans la forêt.

Avec sa collection en denim d’ortie, Pangaia veut faire rimer tendance avec durabilité

© Urbazon

La marque made in UK repense l’écosystème de la mode à travers Pangaia Denim, une collection en denim composé d’ortie.

Une collection qui pique la fast fashion

Alors que le jean est devenu inévitable dans nos garde-robes, la marque londonienne lance PANettle, du denim composé de 18 % d’ortie d’Himalaya, 64 % de coton organique et 18 % d’un mélange ortie-coton. L’utilisation d’ortie s’inscrit dans la volonté de Pangaia de réduire son empreinte carbone. Pour ce faire, elle diversifie l'approvisionnement de ses matériaux et réduit ainsi la dépendance de l’industrie au coton traditionnel. L'avantage de l’exploitation d’ortie réside en sa capacité à se régénérer naturellement chaque année et à grandir jusqu’à 3 mètres de haut. 

À échelle des producteurs, l’exploitation d’ortie de l'Himalaya permet aux communautés locales de trouver du travail en contre-saison sans altérer leurs cultures habituelles. Par ailleurs, la plantation d’ortie dans ces régions montagneuses facilite la stabilisation des sols et réduit les risques d’éboulement. Les avantages écologiques et sociaux de cette collection se reflètent notamment dans le prix non négligeable des apparats : 205 euros pour un jean taille haute femme.

En perpétuelle optimisation de la durabilité de ses vêtements, Pangaia développe et applique sur sa collection Pangaia Denim, son propre traitement de finition à base d’huile essentielle de menthe du nom de PPRMINT. Ainsi, pour garder la longévité du vêtement et réduire le nombre de lessives et l’usage de détergents nocifs pour la planète, cette solution protège l’habit grâce à son activité microbienne à large spectre.

Repenser l'écosystème de la mode

Alimentée par les tendances sur les réseaux sociaux et l’instantanéité de nos modes de consommation, la fast fashion est l’un des freins au développement durable. Entre consommation généreuse d’eau et d’énergie, pollution aquatique par la teinture et les traitements anti-usure, l’industrie de la mode reste le cancre de la transition écologique. 

Les ressources et l’expertise pour créer un vêtement en jean sont variées et pourtant la base du denim se trouve dans le coton. Concrètement, il faut 3700 litres d’eau, 75 grammes de pesticides et 2 kg d’engrais chimiques pour un seul kilo de coton. En effet, 24 % des pesticides mondiaux sont produits à destination de la culture de coton. D’après la charte de l’industrie de la mode pour l’Action Climat de l’ONU, 77 % du coton mondial serait produit en dehors des programmes de certification d’exploitation durable.

S’ajoute à ce constat désastreux, les conditions de travail des travailleurs, directement exposés aux déchets toxiques, souvent cancérigènes, des produits chimiques des teintureries. La teinte iconique indigo des jeans nécessite l’usage de chlore et de métaux lourds ; ces produits sont également reversés dans les océans sans traitement préalable.

À propos de Pangaia 

Découverte pour ses survêtements en coton 100 % bio, la jeune marque londonienne s’identifie dans le développement d'un écosystème mode plus propre et durable. Alors qu’elle repense ses pratiques industrielles, Pangaia propose des t-shirts en tissage d’eucalyptus et d’algues sans pesticides ou encore des vestes en tissus faits de rebuts de fruits et de fleurs sauvages. 

À travers Pangaia LAB, la marque développe des procédés durables dans la science des matériaux. Son but est de trouver des solutions durables pour permettre aux producteurs de se pencher sur des problématiques telles qu’une gestion des eaux efficace et se désengager de pratiques polluantes comme l’usage de pesticides synthétiques.

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