
Du 5 avril au 9 juillet, Le Grand Palais invite à expérimenter une trentaine d’installations créées à l’aide de robots. Visite.
Ici, la seule certitude est que rien n’est immuable. Et puisque tout change, les œuvres présentées semblent toujours en mouvement, fugitives. Des citations rythment le parcours et viennent nous le rappeler.
Rien, pas même nous, ne nous est donné autrement quand dans une sorte de demi-jour, dans une pénombre où s’ébauche de l’inachevé, où rien n’a ni plénitude de présence, ni évidente patuité, ni total accomplissement, ni existence plénière.
- Étienne Souriau
Focus sur les œuvres qui nous ont marquées.
1. La machine à créer
- CYSP 1 (1956) - La première sculpture cybernétique de l’histoire de l’art par Nicolas Schöffer.
Connecté à des capteurs, le « cerveau électronique » de la sculpture lui permet de réagir aux variations de son, d’intensité lumineuse et de couleur.
Courtesy Franck James Marlot – Collection Eleonore Schöffer / © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018
© Adagp, Paris 2018
- Leonel Moura - Robot Art, 2017.
Un essaim de robots-peintres dessine sur de gigantesques toiles.
© Leonel Moura / photo Rmn-GP - Thomas Granovsky
- Patrick Tresset - Human Study #2 (La Grande Vanité au corbeau et au renard, 2004-2017).
S'inspirant des vanités peintes au 17ème siècle, l'installation met en scène un bras mécanique qui les dessine inlassablement.© Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018
2. L'oeuvre programmée
- Raquel Kogan - Reflexão #2, 2005-2016.
Interactive, l'oeuvre nous plonge dans l’obscurité et atteint sa pleine puissance lorsque l'on se trouve en son centre. L'image projetée se modifie en fonction du nombre de visiteurs dans l'espace.
© Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018
- Jacopo Baboni Schilingi - Argo, 2018.
Composition musicale générative et interactive, Argo est programmée par des algorithmes et se produit en temps réel. L’installation réagit à la respiration de Jacopo Baboni Schilingi qui porte depuis le mois de juin 2017, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, un capteur de respiration.
© Jacopo Baboni Schilingi
- Miguel Chevalier - Extra-Natural, 2018.
Un jardin virtuel génératif et interactif confronte le public à une nature numérique ré-inventée et composée de fleurs imaginaires.
© Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018 © Adagp, Paris 2018
- Joan Fontcuberta - Orogenèse : Derain, 2004
Artiste conceptuel se servant de la photographie, Joan Fontcuberta crée des mondes parallèles en brouillant les paramètres de logiciels de simulation de paysages 3D et en y introduisant des images de paysages de Cézanne, Derain, Turner, Gainsborough et Dalí. À la clé, des paysages virtuels construits de toutes pièces.
© Adagp, Paris 2018
- Michael Hansmeyer - Astana Columns, 2017
Formé à l’architecture et à la programmation, Michael Hansmeyer écrit des algorithmes capables de concevoir sur ordinateur des formes composées de plusieurs millions de facettes et qui ne pourraient pas être dessinées à la main.
© Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018
3. Le robot s'émancipe
- ORLAN et ORLANOÏDE, strip-tease électronique et verbal, 2017.
Elle a déjà utilisé la sculpture, la vidéo, la photo, la chirurgie et les biotechnologies... elle utilise aujourd'hui de l’intelligence artificielle, de l’intelligence collective et des générateurs de textes pour accoucher d’un corps-sculpture hybride à son effigie.
© Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018
- Takashi Murakami, Sans-titre, 2016.
Murakami Arhat Robot est une extension de la peinture The 500 Arhats, réalisée par l'artiste après le tsunami qui a frappé le Japon en mars 2011 - un événement qui a profondément influencé son travail.
© 2016 Takashi Murakami / Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved. Courtesy Perrotin
Artistes & Robots au Grand Palais - du 5 avril au 9 juillet 2018
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