
Barack Obama était présent samedi 2 décembre 2017 à Paris pour la session introductive des Napoléons, événement qui se déroulera du 10 au 13 janvier à Val d'Isère. Une édition placée sous le thème de la peur...
Après une standing ovation de la part des plus de 600 personnes présentes au grand auditorium de La Maison de la Radio à Paris, l’ancien Président « cool » fait état de ses préoccupations dès les premiers mots de son discours : « nous sommes arrivés à un point d’inflexion » avant d’ajouter que même si « le monde est prospère comme jamais, nous avons extrêmement peur ».
Une peur résumée en 4 grands combats
- Construire une économie inclusive pour que le fossé entre « pauvres » et « riches » se comble en faisant notamment référence au goulot d’étranglement dans lequel se retrouve la classe moyenne et la situation des jeunes sur le marché du travail.
- Mettre les moyens nécessaires pour faire face au changement climatique. Si Barack Obama déplore qu’il y ait « une absence de représentation » de la part des Etats-Unis quant aux changements de politiques recommandés lors de la COP21, il se réjouit des progrès dans la lutte contre le changement climatique sur la scène internationale, avant d’ajouter que si les changements ne viennent pas des politiques américaines, de nombreuses entreprises, villes, universités et Etats conduisent ce changement sur le sol américain. Autrement dit, si l'action ne vient pas des politiques, elle peut venir du terrain.
- Combattre les nouvelles menaces terroristes. Menace de la Corée du Nord, attaques terroristes à répétition… « Nous devons continuer d’être agressifs face à ces menaces en combinant l’effort militaire avec la force de nos idées créatives ».
- Lutter contre l’enfermement que peuvent créer les nouvelles technologies. En recommandant uniquement des informations qui confortent les internautes dans leurs opinions, le risque d’enfermement et la perte d’objectivité est un fléau contre lequel lutter. Pour l’ancien Président des Etats-Unis, il faut créer les ponts pour lutter contre ces formes de propagande.
Barack Obama
Barack Obama, l’homme face à la peur
La peur des GAFAM est à relativiser
L’ancien président a affirmé être « préoccupé » ("concerned" qui peut aussi signifier inquiet) concernant la position de Facebook : « je suis préocupé car aux États-Unis, Facebook devient la principale plateforme par laquelle l’information est transmise ». Le processus des algorithmes, qui ne proposent que certains types d’informations basées sur votre activité sur le réseau social est « un problème pour la démocratie » et « ressemble à une forme de propagande » confiait-il.
Concernant Amazon, force est de constater l’impact « disruptif sur des grands distributeurs comme WallMart mais également sur les entreprises locales », avant que l'ex-Président dédramatise la situation en disant que « si Facebook était une entreprise française, il y aurait beaucoup moins de craintes ! ».
Vers un nouveau leadership ?
Barack Obama
- Être sûr de soi-même pour donner confiance aux autres, intégrer tout le monde et rendre ses collaborateurs meilleurs.
- Un pouvoir au féminin « car les hommes semblent avoir certains problèmes en cette époque » a-t-il déclaré avant de recevoir un tonnerre d'applaudissement. Pour Barack Obama, les femmes au pouvoir auraient une plus grande empathie, et une capacité à fédérer plus fortes. Deux qualités montantes pour l'ancien Président des Etats-Unis.
- Donner un sens, avoir une vision positive du futur, pour démontrer que le travail nourrit une idée du monde.
Un discours qui se conclue par un focus sur la jeunesse dont l’impatience est perçue comme une qualité par Barack Obama : « l’impatience des jeunes est positive car elle nous pousse à nous bouger, à faire les choses ».
On oublie la peur et on avance ? Yes we can...
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