
Du 9 au 19 juin, Futur En Seine remet l’humain au cœur du numérique. Rencontre avec Eric Scherer, curator du festival.
Cette année, le thème des conférences est « Tous hackés ? Tous hackers ! ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Eric Scherer : Comme l’année dernière, nous avons tenu à mettre l’humain au cœur du numérique. Cette fois-ci, nous abordons les leviers qui permettent de démoder les modèles d’une société dont nous voyons bien les limites aujourd’hui. Tout est en crise ! Le numérique fait partie des solutions, il donne les capacités d’agir, de contribuer à la société. Notre ambition est d’éclairer et d’accompagner les gens pour qu’ils puissent choisir le monde dans lequel ils veulent vivre demain. Et si le numérique est un formidable moyen de changer les choses, il reste des sujets éthiques et moraux à appréhender. Nous aborderons également ces problématiques : tout n’est pas tout rose ! Nous allons hacker tous les secteurs : la santé, le travail, la réalité… Et surtout, nous allons montrer qu’un hackeur n’est pas forcément une personne avec de mauvaises intentions. Il s'agit avant tout de trouver de nouvelles solutions, de nouveaux outils, et d’apprendre à les utiliser.
Vous mettez l’accent sur la jeunesse…
E. S. : La jeunesse est probablement la seule source d’enthousiasme de notre société : c’est là qu’il faut aller chercher l’énergie. Nous allons montrer les pépites de la technologie française, les femmes de l’industrie, des gens incroyables ! Les jeunes permettent de réinventer la société. Nous avons la chance de nous retrouver face à une génération en quête de sens, qui n’est pas obsédée par l’argent. La jeunesse est bien plus entrepreneuriale qu’avant, décidée à tout changer.
Avez-vous l’impression que nous assistons à une confrontation des générations ?
E. S. : Ce qui est sûr, c’est que ce ne sont pas les baby boomers qui vont nous sauver. Et le monde aux commandes ne veut pas mourir : celui qui a le pouvoir aujourd’hui ne veut pas le céder. L’ordre établi a beaucoup de mal à comprendre cette mutation inédite dans laquelle nous vivons. Ce n’est jamais facile de se dire que l’on est dépassé ! Les institutions et les entreprises s’accrochent à ce qu’elles ont, en espérant que ça tiendra le plus longtemps possible. Quand on regarde les moyennes d’âge des comités exécutifs, il y a très peu de jeunes… Et c’est dommage. De mon point de vue, on ne confie pas assez de responsabilités aux jeunes, ou en tout cas pas assez vite. Il faut absolument que des rencontres se fassent à ce niveau-là : ce sont les jeunes et la technologie qui vont pouvoir réinventer les modèles, chercher de nouvelles activités, découvrir de nouveaux moyens d’avancer.
Quelques conseils pour bien préparer son festival ?
E. S. : Lâchez prise, enjoy !
L’ADN est partenaire de Futur En Seine.
Le festival se déroule du 9 au 19 juin 2016, au cœur de Paris et dans toute la Région Île-de-France.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’événement.
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