Un vélo

Huit initiatives pour accélérer sur la mobilité

© Javon Swaby

La mobilité poursuit son virage durable et inclusif ! La preuve avec ces initiatives qui veulent tracer le chemin d’une nouvelle mobilité au service de tous, mais aussi respectueuse de l’environnement.

L’innovation au service d’une mobilité durable

S’adapter aux nouveaux usages, miser sur la citoyenneté et la data… Entreprises et collectivités trouvent des solutions pour fluidifier nos parcours et les rendre accessibles. 

À Helsinki, la municipalité invite les cyclistes à collecter des données sur l’état des rues. Il suffit d’avoir un vélo et un smartphone pour espérer gagner quelques euros contre ces précieuses informations. L’application gratuite enregistre les images, et une intelligence artificielle identifie les routes qui doivent être réparées. L’amélioration des infrastructures cyclables, voie royale pour booster l’usage du vélo ?

Le concept de La Ruche à Vélos, va, lui, dans ce sens ! Avec une récente levée de fonds de 1,5 million d’euros, cette startup souhaite « révolutionner l’expérience du stationnement vélo ». Mais que fait cette ruche ? Elle développe et propose aux collectivités et particuliers des parkings à vélos sécurisés et automatisés. L’entreprise nantaise essaimerait bien ses solutions à l’échelle nationale. 

Utiliser les technologies pour rendre la mobilité et la ville accessibles aux déficients visuels, c’est la mission d’Ezymob. Cette startup, fondée par trois jeunes ingénieurs, innove avec cette application gratuite qui s’appuie sur l’intelligence artificielle pour guider les personnes en situation de handicap visuel dans les transports en commun. En France, 1,7 million de personnes sont concernées.

Jusqu’ici, les services de cartographie indiquaient le chemin le plus court et le plus beau. Mais c’était sans compter la chaleur extrême, provoquée par le changement climatique, dans les villes. À Barcelone, une agence publique a développé une application qui permet de déterminer le chemin le plus ombragé par temps chaud. Le mode vampire, sans soleil donc, indique également les fontaines et des abris. De quoi faire froid dans le dos… 

Vers une mobilité neutre en carbone 

Où en êtes-vous sur l’échelle du flygskam ( « honte de prendre l’avion » en suédois) ? Les Français ont, eux, décidé d’être plus attentifs sur l’impact environnemental de leurs transports. Savent-ils qu’il nous faut absolument et collectivement réduire nos émissions de gaz à effet de serre ?  

Ah ! ses couchettes, son allure d’Orient Express et ses sensations d’aventure nocturne… ! Nous assistons au retour triomphant du bon vieux train de nuit ! Une bonne nouvelle pour la planète et pour ces startups qui veulent nous le faire aimer ! À l’instar de Midnight Trains, une jeune pousse française qui veut développer des « hôtels sur rail ». Son concept ? Moins d’arrêts, de la restauration étoilée et des compartiments privatifs. On n’en demandait pas tant pour concurrencer l’aérien ! 

En parlant aérien, il y a une offensive européenne difficile à occulter tant elle montre les ambitions du vieux continent en matière de mobilité décarbonée : l’Alliance pour l’aviation zéro émission a pour vocation de réunir l’ensemble de l’écosystème. Face aux titans chinois et américains, on mise sur un Airbus propre histoire de ne pas rester, demain, sur le tarmac de l’innovation. On n’a pas le choix : le plan de route « Destination 2050 » du secteur européen de l’aviation prévoit une réduction de 50 % des émissions de CO2 du transport aérien. 

Ne dit-on pas qu’en matière de voyage, ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin parcouru ? Quand il s’agit de calculer l’empreinte carbone de nos escapades, c’est peut-être encore plus vrai ! Et ce n’est pas Bon Voyage, appli créée par des bénévoles, qui va nous contredire ! Ce qu’elle fait ? Elle calcule, en fonction du voyage à effectuer, les prix, le temps et l’empreinte carbone des différents modes de transport à notre disposition : voiture, train, avion, vélo, bus. De quoi voyager en pleine conscience !  

Si la colocation explose…, pourquoi pas la colocation de voiture ? Avons-nous besoin d’une voiture à temps plein pour visiter mamie et Ikea une fois par mois ? Au Mans, Samuel Lecuyer et Maxime Pothelune développent un système de partage de voiture électrique entre voisins. SuriMove propose ainsi des abonnements mensuels à 120 euros pour un partage de la voiture entre cinq ou six foyers. Un modèle qui peut s’adapter à toutes les mobilités, écologique et créateur de lien. Et si c’était ça la mobilité de demain ?

Cet article est paru dans le Livre des Tendances 2022 de L'ADN, à commander ici

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