
Le 17 février prochain aura lieu FAIRe, la matinée de la communication et du marketing responsables organisée par l’Union des marques. L'occasion de faire un point rapide sur la communication responsable avec Sophie Roosen, directrice RSE de L'Union des marques.
Inspirer, témoigner, partager les bonnes pratiques en matière de communication responsable, c'est tout l'objet de FAIRe, la matinée de la communication et du marketing responsables qui aura lieu le 17 février 2022 et dont L'ADN est partenaire.
Quel sera le sujet de l'évènement de cette année ?
Sophie Roosen : Le thème de cette année est « Réconcilier les nouvelles tensions paradoxales ». Cette grande matinée est le résultat du travail que nous menons à l'Union des marques avec les 45 entreprises signataires de notre programme de communication responsable axé autour de 15 engagements. C’est notre manière de réaliser notre devoir de transparence et de partager avec tous les professionnels de la communication et du marketing les résultats de nos travaux. Comment concevoir un message responsable ? Comment être aligné avec sa raison d'être ? Comment éduquer aussi à un usage responsable des produits et / ou services ou concevoir des outils de communication écolo ? Les questions soulevées durant l'année sont nombreuses. Prenons un exemple concret : ce qui nous occupe beaucoup en ce moment, c'est la réduction de l'empreinte carbone des outils de communication. Des avancées significatives existent et des marques témoigneront sur ce sujet, comme L’Oréal. Elles témoigneront aussi sur les sujets de l’engagement des jeunes générations sur les sujets sociétaux et environnementaux. Nous aurons notamment une intervention en duo d’AXA et du groupe les Echos - Le Parisien sur ce sujet.
Sébastien Bohler, qui est docteur en neurosciences, nous parlera aussi de « bug humain ». Dans son livre Le Bug humain : Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l'en empêcher, il explique comment notre cerveau nous entraîne à surconsommer et comment résister à ce biais.
Quels ont été les points saillants du travail que vous avez mené à l'année avec les marques ?
Deux sujets sont ressortis. D'abord, il y a la question de la représentation de la diversité dans la communication. On organise chaque année un challenge dédié. Et cette année, on a reçu quatre fois plus de dossiers que les années précédentes. C'est un vrai marqueur, les marques s'emparent du sujet. Il y a des campagnes qui représentent des corps plus âgés, des corps différents, d'autres qui abordent la question de la grossophobie ou de l'exclusion sociale. On sent que les marques ont envie d'être davantage dans une représentation du réel, plus en phase avec ce qui agite nos sociétés.
Et le deuxième point saillant : on remarque une réflexion sur la conception d'outils de communication et de marketing sobres et responsables. Cette prise de conscience passe aussi par des campagnes de pub à la production plus écolo. Ça passe par le choix de lieux de tournage plus proches, de l'embauche d'acteurs de la région, d'un catering à circuit court. Les marques sont de plus en plus attentives et désireuses de s'améliorer.
J'imagine que cette prise de conscience est aussi motivée par les attentes des consommateurs...
Oui, c'est sûr. L'attente autour de la RSE est très forte parmi les consommateurs qui souhaitent que les marques soient le plus transparentes possible. C'est aussi fortement poussé par les investisseurs à impact. On est dans une lame de fond, comme l'a été et l'est encore la transformation digitale. C'est inéluctable, l'entreprise doit opérer sa transformation durable. Dans les paquebots que sont les grands groupes du CAC 40, forcément ça prend un peu plus de temps. Mais l'attente existe, elle est forte et elle vient des consommateurs, des régulateurs et des investisseurs. À l'Union des marques, on en est profondément convaincus.
Pour participer à FAIRe 2022, les inscriptions ont lieu ici
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