
La fintech suédoise Gokind entend sensibiliser les consommateurs au développement durable en encourageant les achats éthiques et respectueux de l'environnement via un système de récompenses.
Gokind, startup basée à Stockholm, permet aux consommateurs de privilégier les choix écoresponsables. Comment ? En les encourageant via un système de récompenses et d’incitations à acheter auprès d'entreprises éthiques et respectueuses de l'environnement. Pour ce faire, la jeune pousse utilise l'open banking !
Comment ça marche ?
Grâce aux données financières accessibles via l'open banking, Gokind peut fournir aux consommateurs des conseils personnalisés pour les inciter à modifier leurs habitudes de consommation. Ainsi, après avoir connecté l'application à leurs comptes bancaires ou à leur carte de crédit, les utilisateurs sont orientés dans leurs achats, vers des marques éthiques et durables. Pour chaque achat équitable et responsable réalisé, l'utilisateur gagne des « crédits d'impact ». Plus la marque est éthique, plus elle rapporte de crédits. Les crédits peuvent ensuite être échangés contre des produits et services, ou reversés sous forme de dons.
L’open banking, kézako ?
L’open banking (système bancaire ouvert) fait partie des nombreuses innovations qui métamorphosent le marché. Devenue une obligation pour les banques depuis janvier 2018, l'open banking est basé sur le même principe que l’open innovation (innovation ouverte). Cette technologie vise à permettre aux banques de partager leurs données avec d’autres acteurs du secteur financier, comme les fintechs, pour donner naissance à des services de plus en plus innovants.
Dans son étude, « Les Français et les nouveaux services financiers », le cabinet Deloitte révèle qu'en 2021, près de « 4 Français sur 5 déclaraient être intéressés pour que leur banque ou leur assureur leur propose un service hors de leur champ d’action. »
Cette approche de banque ouverte poussera les établissements vers des services extrafinanciers. C’est ce qu’on appelle le « beyond banking ». Dans cette logique, il ne s’agit pas d’aider l’individu uniquement lorsqu’il a besoin d’un service financier, mais de se positionner en amont et en aval de ce besoin.
Julien Maldonato, directeur de l’industrie financière du cabinet Deloitte.

Par ailleurs, 9 Français sur 10 réalisent aujourd’hui des opérations bancaires en ligne, et 82 % d’entre eux reconnaissent le caractère innovant des fintech.
L’open banking pour financer un avenir plus vert ?
Les consommateurs sont devenus plus conscients de l'impact environnemental de leurs achats. Pourtant il est souvent difficile de mesurer et comprendre l'étendue de ces effets négatifs sans accès à des données transparentes. C'est à ce niveau que l’open banking peut se révéler un allié au service du développement durable. En effet, les données amassées par les institutions bancaires constituent une véritable mine d’or. L'open banking regroupe, catégorise et analyse des milliards de transactions au quotidien. L’usage de ces données pourrait ainsi permettre de financer un avenir plus vert en montrant aux particuliers et aux entreprises comment leurs dépenses ont un impact direct sur l'environnement et en les orientant vers des solutions alternatives durables.
Quid des risques ?
Puisque l’open banking ouvre les données bancaires aux acteurs de la fintech, les craintes sont légitimes. Car si l’open banking simplifie les échanges entre banques et commerçants et améliore l’expérience client, cela accroît également les risques de fraude. Sur le sujet, la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) se veut rassurante : « La seconde Directive sur les Services de Paiement (DSP2) entrée en vigueur le 14 septembre 2019 s’assure que les échanges soient réalisés rapidement mais en toute sécurité. Pour les commerçants, la nouvelle directive implique principalement d’adapter leur système de paiement pour intégrer une authentification à deux facteurs. » Concernant les données personnelles, c'est la RGPD entrée en vigueur en 2018 qui s'applique.
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