
Les pirates derrière les ransomwares n'ont reçu « que » 602 millions de dollars en 2021 contre 692 en 2020. Pour autant, ils sont toujours aussi actifs.
La pratique du ransomware bloque l’accès de certaines données et ne les libère qu’en échange d’une rançon. Parmi les rançongiciels les plus actifs, évoquons le cas de Phoenix Cryptolocker qui aurait extorqué en 2021, 55 millions de dollars d'après l'éditeur d'antivirus McAfee.
Une année prolifique pour les hackers
Dans son rapport Crypto Crime Report 2022, Chainalysis rapporte l’étendue de ces logiciels malveillants. L’entreprise a identifié un peu plus de 692 millions de dollars de paiements de rançons en 2020, soit près du double du montant annoncé par le rapport en 2019. Selon Chainalysis, Conti aurait été le ransomware le plus lucratif en 2021, extorquant au moins 180 millions de dollars à ses victimes.
En 2015, Cybercrime Magazine rapporte que le monde des entreprises était attaqué toutes les deux minutes. Aujourd’hui, toutes les deux secondes.
Selon ce rapport de Cybersecurity Ventures, les ransomwares devraient coûter à leurs victimes environ 265 milliards de dollars par an d'ici 2031.
Selon Chainalysis, le montant moyen des paiements de ransomware était de plus de 118 000 dollars en 2021, contre 88 000 dollars en 2020 et 25 000 dollars en 2019. Des paiements importants, tels que le montant record de 40 millions de dollars reçu par Phoenix Cryptolocker, expliquent ce record affolant. Pour cause, l'entreprise de logiciel pointe du doigt des attaques de plus en plus ciblées contre de grandes organisations.
Pourquoi les ransomwares sont-ils si dangereux ?
L'utilisation par les hackers des cryptomonnaies, par essence anonymisées et décentralisées, rend difficile leur poursuite judiciaire.
De plus en plus, ces groupes cybercriminels conçoivent leurs ransomwares afin de réaliser des profits rapides. La facilité d'accès à certains programmes informatiques a accéléré la création de nouvelles variantes de ransomwares et aidé les novices à créer leurs propres logiciels de piratage.
Le rapport de Chainalysis met en lumière le caractère polymorphe des ransomwares qui permet aux cybercriminels de contourner facilement les antivirus, VPN ou autres techniques de sécurité mises en place traditionnellement dans les ordinateurs et les bases de données.
Alors que le Web 3.0 se profile déjà dans les tendances tech, la lutte contre les ransomwares représente un défi de plus en plus terrifiant.
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