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Comment réagit le monde de la tech face à la crise ukrainienne ?

Harangues sur Twitter aux géants de la Big Tech, appels aux dons ou aux hackers… le vice-ministre ukrainien, en charge de la transformation numérique a investi un champ d’action puissant, les réseaux sociaux.

Contre les (très) grands maux, même les petits remèdes ont leur importance.

Mykhailo Fedorov à l’assaut de la Silicon Valley

Meta interdit aux médias d’état russes de diffuser des publicités sur la plateforme. Du reste, en Russie, l’accès à Facebook reste limité. Google bloque les revenus issus de la publicité générés par RT. Pour sa part Twitter a suspendu toute publicité en Ukraine et en Russie. Pour l’instant, Apple n’a pas (encore) réagi aux exhortations du vice-premier ministre en charge du numérique ukrainien Mykhailo Federov à arrêter de vendre ses produits en Russie. 

Elon Musk, par contre, a été plus sensible aux appels du ministre ukrainien. Le pays a subi plusieurs décrochages de réseau. L’entrepreneur aurait activé son service d’accès à Internet par satellite, Starlink en Ukraine, en réponse à l’harangue de Federov : « Elon Musk, alors que vous essayez de coloniser Mars, la Russie essaie d’occuper Ukraine. Alors que vos fusées atterrissent avec succès, les missiles russes attaquent les civils ukrainiens. Nous vous demandons de fournir à l’Ukraine des stations Starlink et d’appeler les Russes sains d’esprit à se soulever ». Encore faut-il pouvoir acheminer les kits de connexion Starlink vers le pays. 

Le ministre a en tout cas contacté de manière systématique les gros poissons de la tech, par courrier, comme publiquement sur les réseaux sociaux. L’action attire l’œil et récolte le soutien de plusieurs milliers d’internautes à chaque fois. Autre action numérique de l’Ukraine à saluer : les comptes réseaux sociaux du gouvernement ukrainien ont appelé les internautes à faire des dons en cryptomonnaies. Le 26 février, près de 20 millions de dollars ont ainsi été levés. Une vente de NFT a également permis de rassembler 1 million de dollars supplémentaires. 

Les hackers à la rescousse

Du côté de l’Union européenne, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé vouloir priver la Russie de technologies stratégiques tels que les semi-conducteurs et logiciels de pointe, en bloquant leurs exportations.

Plus anonyme, mais pas du tout anecdotique : le collectif de hackers Anonymous a déclaré la cyberguerre à la Russie. Fedorov a également lancé sur Télégram un appel aux hackers afin de créer une « IT Army », soit une armée de cyberactivistes. Les voies de la résistance sont impénétrables…

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