Un porte conteneurs en plein mer

Eurazeo annonce un fonds de financement dédié à la transition écologique du secteur maritime

© Andrey Sharpilo

La société d'investissement lance un fonds spécialisé dans le financement d'infrastructures et de technologies plus respectueuses de l'environnement, pour la conversion du transport maritime.

La transition du secteur maritime, un enjeu crucial

« Aujourd’hui, 90% des marchandises mondiales sont transportées par la mer. La transition du secteur maritime constitue donc un enjeu crucial dans la lutte contre le dérèglement climatique », explicite la société française d'investissement.

Pour répondre à cet enjeu, à l'heure où les armateurs affichent l'ambition de parvenir à la neutralité carbone d'ici 2025, Eurazeo lance le fonds « Sustainable Maritime Infrastructure » qui financera des technologies plus vertes, sur les océans comme dans les ports. Ce dernier financera 50 % de bateaux neufs, 35 % de mises à jour des motorisations et 15 % d'équipements portuaires. Le projet Sustainable Maritime Infrastructure s'est vu décerner le label LuxFLAG en janvier 2020.

Un total de 300 millions d'euros, dont 100 millions ont déjà été levés, permettra de financer principalement trois types d'infrastructures :  les navires dotés de technologies de pointe plus respectueuses de l'environnement, les équipements portuaires innovants et les actifs contribuant au développement des énergies renouvelables en mer.

Ce fonds de leasing, qui sera géré par Idinvest Partners, accompagnera une cinquantaine d'infrastructures européennes soutenant la transition de l'économie maritime vers une économie neutre en carbone d'ici 2050, dans le continuum du « Green Deal » européen.

Des carburants nouvelle génération

La réglementation de l'Organisation maritime internationale (OMI), entrée en vigueur le 1er janvier 2020, oblige les compagnies maritimes à utiliser un carburant à basse teneur en soufre passant de 3,5 % à 0,5 %. L'objectif est de réduire les émissions totales de gaz à effet de serre du maritime d'au moins 50 % d'ici 2050 par rapport au niveau de 2008.

Les grands armateurs anticipent et se tournent déjà vers des gaz plus naturels, comme le français CMA CGM exploitant déjà 12 porte-conteneurs propulsés au gaz liquéfié (GNL) et qui a pour projet d'en présenter 32 dès 2022. C'est également le cas pour le japonais MOL (Mitsui OSK Lines) qui se tourne vers le GNL et investit 1,5 milliard d'euros pour réduire ses émissions globales. Ce carburant nouvelle génération permet de réduire de 20 % les émissions de CO2, ainsi que de 91 % celles des particules fines et de 92 % les oxydes d'azote.

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