
« Future of Skills », le nouvel outil data signé LinkedIn, permet aux candidats d'être au fait des compétences les plus recherchées par les employeurs sur la plateforme.
À l’heure où le chemin vers l’emploi est jonché de difficultés, LinkedIn lance son nouveau joujou data « Future of Skills ». Cet outil dévoile avec précision le type de compétences exigées par un employeur. Au-delà de préciser les exigences d'un poste à l'heure actuelle, il renseigne le candidat quant à l'évolution de la valeur de ses compétences sur le marché de l'emploi entre 2015 et 2021. Explications.
Préciser les exigences d’un poste
Selon une enquête menée par Régions Job, en 2019 44 % des candidats trouvaient leur recherche d'emploi plus compliquée que la précédente. Pour cause, au-delà des soft skills qui sont importantes au yeux de 87 % des recruteurs, l'accent est mis sur des compétences de plus en plus précises : pédagogie managériale, gestion de projet, cloud computing...
Ainsi, pour comprendre l'évolution des compétences, l'outil « Future of Skills » signé LinkedIn compare les principales compétences qui étaient requises en 2015 avec celles requises aujourd'hui pour le même emploi. Selon cette analyse de LinkedIn, au niveau mondial, les compétences auraient évolué en moyenne de 25 % depuis 2015. Alors que la transformation du monde du travail est loin d'être terminée, ces compétences pourraient évoluer de 39 à 44 % d'ici 2025. À titre d'exemple, les compétences requises pour les métiers du secteur informatique et des télécommunications en France auraient évolué en moyenne de 43,7 %, celles du secteur immobilier de 35 % et de l'art, 26,3 %.
Compétitivité oblige, selon LinkedIn, on verra entre 2021 et 2025 l'ajout d'en moyenne trois nouvelles compétences dans les offres d'emploi. L'outil permet une meilleure lecture des mutations en branle dans le monde de l'entreprise.
Côté employeur, ce nouvel outil permet également d’affiner les compétences recherchées dans un emploi. En effet, selon cette enquête de Régions Jobs, en 2015, 82 % des entreprises déclaraient rencontrer des difficultés à embaucher dans certains secteurs tels que le commercial, l'informatique et le génie. Cette tendance est corroborée encore en 2021 avec une étude de la direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (DARES), qui pointe du doigt une pénurie de main-d’œuvre fortement liée au manque de formés aux métiers qui recrutent.
Le vert, un secteur qui emploie
Cet outil est d’autant plus intéressant que, selon une analyse de la plateforme de recrutement, la part des emplois verts dans la main-d'œuvre mondiale est passée de 9,6 % en 2015 à 13,3 % en 2021. Plus conscients et plus soucieux de la cause écologique et du développement durable, de nombreux corps de métiers se développent avec pour objectif une RSE pimpante. Pour preuve, selon LinkedIn les secteurs de la mode durable, de l'agriculture durable et de l'économie circulaire ont connu une croissance de plus de 60 % au cours des six dernières années.
Alors que le conflit en Ukraine remet en question la souveraineté énergétique de l'Europe, le nombre d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables et de l'environnement aux États-Unis aurait augmenté de 237 % au cours des cinq dernières années. Ce chiffre contraste fortement avec la légère augmentation de 19 % des emplois du secteur pétrolier. À ce rythme, LinkedIn présage que l'offre de métiers liés aux énergies renouvelables dépassera celle liée aux énergies fossiles sur la plateforme d'ici 2023 !
Participer à la conversation