Des collaborateurs

« Les interactions avec les collègues de travail rendent les salariés plus performants »

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D’après une étude YouGov menée pour Comet Meetings, les salariés français s’estiment plus performants grâce aux interactions avec leurs collègues et à leur environnement de travail retrouvé. Par ailleurs, ils aspirent à davantage de moments de convivialité et aimeraient participer à plus d’occasions de rencontre et de collaboration en dehors de leur lieu de travail.

Le retour au bureau : un facteur de performance

Alors que la crise sanitaire a tenu à l’écart les collaborateurs de leur lieu de travail pendant près de 18 mois, le besoin de revenir au bureau pour se retrouver et se réunir s’est rapidement fait ressentir. Et pour cause : depuis leur retour au bureau, 38 % des actifs estiment avoir été plus performants, comme l’indique l’étude de YouGov et Comet Meetings menée en octobre 2021. Un sentiment d’autant plus partagé par les parents (45 %) et par les cadres (51 %). Plusieurs raisons peuvent expliquer ce ressenti : l’interaction retrouvée entre collègues (51 %), un facteur qui s’élève même à 62 % dans les entreprises de plus de 250 salariés, et l’environnement sur le lieu de travail (42 %).

« Beaucoup de dirigeants d'entreprises ont constaté un désengagement de leurs équipes, une hausse du turnover et expriment le besoin de recréer une dynamique de groupe à l’heure où l’activité économique se relance intensément. Cela passe par un environnement de travail optimisé évidemment mais également par une capacité à recréer des moments efficaces de travail collaboratif lors des réunions », explique Victor Carreau, PDG et co-fondateur de Comet Meetings.

À la recherche de nouveaux formats de rencontre et de collaboration

Bien que des réunions virtuelles aient pu s’organiser avec les salariés en distanciel, les actifs Français souhaitent désormais tisser des liens au-delà d’une simple relation de travail. En effet, 54 % d’entre eux aimeraient participer à des moments de rencontre, de collaboration et de sociabilisation tels que les réunions, les séminaires et les sessions de team building en dehors de leur lieu de travail habituel. Ce chiffre prend de l'ampleur auprès des jeunes talents, où 69 % des 18-24 ans et 59 % des 25-34 ans souhaitent se retrouver hors des murs de l’entreprise. Dès lors, ces moments de rencontre revêtent une importance stratégique en vue de retenir ses meilleurs collaborateurs dans la guerre des talents qui s’ouvre actuellement.

« Chez Fret SNCF, le retour au bureau a coïncidé avec l’aménagement dans de nouveaux bureaux, conçus pour le flex office. Nous avons adopté une solution « hybride », car le retour du présentiel était indispensable. Se retrouver au sein de tiers-lieux a également permis de se réunir en équipe hors cadre et cela stimule à la fois la convivialité, la créativité, les échanges et le fait de se focaliser entièrement sur nos sujets, sans être « détournés » par les interactions incontournables lorsqu’on est au bureau », raconte Anne-Laure Demory, Directrice de la Communication Fret SNCF.

L’importance des événements fédérateurs au sein de l’entreprise

Ce souhait de sortir du cadre traditionnel se fait plus ressentir auprès des salariés de petite / moyenne entreprises (59 %) et d’entreprises de taille intermédiaire ou grandes entreprises (57 %) que pour les très petites entreprises (47 %). Certains dirigeants ont profité du retour au bureau pour organiser un événement fédérateur au sein de leur entreprise. Ils ont ainsi répondu aux nombreux français (89 %) affirmant voir une réelle utilité à partager un tel moment avec leurs collègues. Au-delà de l'utilité perçue, ces moments fédérateurs ont amélioré la relation entre collègues (pour 48 % des personnes interrogées) et accru l’efficacité de leur équipe (pour 57 % d’entre eux).

Pourtant, alors que le retour au bureau semble être une opportunité pour soutenir l’efficacité et la performance des équipes, seuls 27 % des actifs déclarent avoir participé à un événement à cette occasion. La tendance est cependant nuancée au sein des PME, où 41 % des salariés ont pu prendre part à un événement de retrouvailles contre 22 % pour les salariés des ETI/GE. Plus globalement, force est de constater que les mesures pour soutenir la collaboration et la sociabilisation entre salariés restent insuffisantes. Près de deux français sur trois (64 %) affirment qu’aucune mesure n’a été prise au sein de leur entreprise.

Se réunir, pour collaborer et sociabiliser

« Désormais, nous irons au bureau pour nous réunir, pour collaborer et sociabiliser. Dès lors, ajouter un coin café ne suffira plus, il s'agira de repenser les espaces et services de bureau, de revoir aussi la façon dont on se réunit mais également d'optimiser le contenu et le format de ces réunions. Alors seulement les entreprises pourront s'assurer une rétention et attraction des talents, combinée à une productivité optimale des équipes », conclut Victor Carreau. « Tout le monde a réalisé qu'il n'était peut-être pas utile de se rendre au bureau 5 jours sur 5, mais aussi, que les moments de collaboration, de sociabilisation – qui ont été mis à mal pendant les confinements – étaient cruciaux dans nos quotidiens et ne pouvaient bien se réaliser à distance. Aujourd’hui, segmenter le distanciel et le présentiel, et tirer le meilleur parti des deux, est selon moi devenu un enjeu primordial pour les entreprises. »

Méthodologie de l’étude

L'enquête a été réalisée sur 1 002 personnes représentatives des actifs français. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 30 septembre au 05 octobre 2021.

Anaïs Farrugia

Après un master de droit et management de la culture et des médias, Anaïs intègre la rédaction de L’ADN pour un stage de 6 mois. Elle passera ensuite par le monde des agences, notamment en tant que consultante éditoriale chez Brainsonic. Elle réintègre L’ADN en 2019 au poste de Journaliste.
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