La co-construction : comment le collectif peut-il être source d’innovation pour l’avenir ?

La co-construction : comment le collectif peut-il être source d’innovation pour l’avenir ?

Avec RaiseLab
© Sipa/J.Knaub

Auparavant rares ou sporadiques, les démarches collectives, participatives proposant un modèle alternatif de consommation, de pensée, de travail, sont désormais légion. Citoyens, pouvoirs publics, entrepreneurs sociaux, entreprises privées de toutes tailles... comment peuvent-ils construire le futur ensemble ?

Par Paul Jeannest, co-fondateur et CEO, et Chloé Tuot, COO - RaiseLab

La co-construction est une démarche visant l’inclusion de tous les acteurs concernés dans les processus d’élaboration de projets. Faire participer toutes les parties prenantes en les mettant sur un pied d’égalité est une démarche ambitieuse et complexe. En effet, elle entend rassembler les enjeux, parfois contradictoires, de différents acteurs dans le cadre d’une action concertée.

Inclure et aligner tous les acteurs vers un enjeu commun

Parce qu’elle croise les regards, la co-construction ouvre la voie à d’autres visions d’un engagement citoyen, d’un territoire, d’un modèle économique ou d’un business. Pour les entreprises, elle est un outil au service de la création de valeur, de la transformation et d’une meilleure compétitivité. Lorsqu’ils sont bien déployés et que les différents acteurs sont alignés, les projets collaboratifs permettent aux entreprises de tirer leur épingle du jeu.

Depuis plusieurs années, les entreprises ont les connaissances et maîtrisent les méthodes pour imaginer des projets collaboratifs. Elles peuvent désormais en tirer les enseignements, analyser les collaborations les plus réussies, afin d’en répliquer le modèle, pour initier un changement systémique et concret.

Insuffler un nouveau dynamisme et un changement profond

Les enjeux auxquels les entreprises doivent aujourd’hui faire face peuvent parfois dépasser le cadre de leurs capacités d’innovation incrémentales. Pour rester compétitives, et ouvrir leurs possibilités, les entreprises doivent également accepter leurs limites et se tourner vers le monde extérieur, pour y trouver de nouvelles expertises.

Certains grands groupes l’ont bien compris et unissent ainsi leurs forces et leurs savoir-faire. C’est par exemple le cas de L’Oréal et Veolia, qui se sont associés afin de réduire l’empreinte carbone des emballages cosmétiques. Le premier met en place une démarche d’économie circulaire, en réutilisant des flacons en plastique usagés, grâce à la technologie de revalorisation du second.

C’est également le cas de Citeo, acteur majeur de l’économie circulaire, qui travaille avec Paris 2024 afin d’anticiper l’impact climatique et environnemental des Jeux Olympiques 2024, avec l’ambition d’incarner une rupture en organisant un grand événement sportif international de façon durable et respectueuse de l’environnement.

Faciliter la prévention à la source des déchets grâce à l’éco-conception, contribuer au réemploi et à la valorisation des contenants alimentaires, participer à l’amélioration de la collecte et du tri Hors Foyer ainsi que communiquer, mobiliser et sensibiliser... Autant d’enjeux auxquels souhaitent se consacrer, ensemble, les équipes de Citeo et Paris 2024 dans le cadre de groupes de travail qui se réunissent mensuellement jusqu’en 2024.

Face à un tel objectif, tous les secteurs, privé comme public, ont une responsabilité à porter. Ces entreprises et institutions ont la possibilité d'insuffler un nouveau dynamisme à ces thématiques, en étant les protagonistes d'un changement profond et international, porté par leur taille et leur réseau.

L’open innovation, une des voies de la co-construction

Force est de constater que, depuis le début des années 2000, l'innovation s'est ouverte au-delà des départements R&D des grands groupes : acteurs publics, ETI, startups, PME, ou encore chercheurs deviennent de potentiels partenaires dans ces projets.

L’open innovation requiert une relation équilibrée entre différents acteurs qui recherchent main dans la main des solutions à un problème donné.

De nombreux groupes collaborent avec des partenaires extérieurs pour avoir, notamment, un impact positif sur la société et l'environnement. C'est par exemple le cas d'Ombrea et Total Energies, deux partenaires mis en lumière par David avec Goliath, initiative du groupe RAISE et Bain & Company lancée en 2015. Ombrea et Total Energies ont en effet initié un partenariat qui vise le déploiement plus large des solutions d’agrivoltaïsme « dynamique » sur les territoires les plus touchés par les aléas climatiques ainsi que l’extension du périmètre des cultures ciblées. De quoi créer une synergie entre le monde agricole et celui de l’énergie grâce à l’association de deux expertises.

L’open innovation est donc une des solutions viables pour œuvrer à un futur durable et source de valeur économique et sociétale pour tous.

« Pour nous, en cette année 2022, l’heure n’est plus aux tests de ces projets mais bel et bien à leur déploiement. Nous sommes fiers, chez RaiseLab, de dédier toute notre expertise à ce défi ».


Co-fondé par Schoolab et RAISE, RaiseLab est le premier acteur français dédié uniquement à l’open innovation, l’innovation par la collaboration avec des partenaires extérieurs.

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