Briquet BIC jaune

Le groupe BIC recycle ses briquets avec la première machine de démantèlement

© Aoumeur Abderrahmen

 Le groupe vient de développer une machine capable de démonter ses briquets jetables pour les revaloriser ailleurs.

Recycler ses briquets

Après sept ans de travaux en recherche et développement, BIC a développé une machine qui dépèce ses briquets recyclables pièce par pièce. Dans son usine de Redon en Bretagne, la machine va ainsi s’atteler à un processus de démontage et de recyclage des composants de ses briquets. 

Afin de répondre au mieux à cette filière d’économie circulaire, le groupe BIC Technologies prévoit de mettre en place un système de collecte auprès des buralistes ou « dans des lieux de consommation » afin de ramasser les briquets usés. 

Alors que Santé Publique France comptait en 2020 plus de 25 % de fumeurs quotidiens en France, le nombre de briquets suit le compte en conséquence. Alors que le groupe met 800 millions d’unités sur le marché français chaque année, BIC rachète en 2020 pour 40 millions d’euros Djeep qui compte, de son côté, une production de 30 millions de briquets par an.

Un processus de recyclage haut de gamme

C’est à travers cinq machines, d’une valeur d’un millier d’euros chacune, rapporte Usine Nouvelle, que le groupe va recycler 5000 briquets par heure.

Les briquets sont premièrement triés en fonction de leur état par deux machines qui soit les broient soit les envoient vers de nouvelles productions. Ainsi en fonction de leur état de dégradation les briquets peuvent être décomposés en 19 éléments qui seront eux-mêmes réutilisés afin de constituer de nouveaux composants. 

L’annonce de BIC s’inscrit dans une démarche qui se veut écoresponsable. En effet, dans cette perspective, 79 % des ventes de briquets BIC sont faites sans emballage et la marque produit 94 % de ses emballages à partir de carton d'origine certifiée et / ou recyclée.

Impact des briquets 

Selon ConsoGlobe, un portail internet dédié à la consommation durable, en 2012, la vente de briquets représentait plus d’un quart des recettes du groupe BIC. En 2021, le secteur briquet est celui le plus rentable, rapportant 38 % du chiffre d'affaires au groupe. Alors que BIC produit aujourd'hui 1,5 milliard de briquets à l’international par an, les allumoirs en brique ont un impact environnemental conséquent.

En effet, les briquets sont composés de particules plastiques, tel que le polypropylène, que l’on retrouve dans les emballages alimentaires, mais aussi de zinc et de gaz, et et du butane. L’extraction de ces matières premières est particulièrement gourmande en énergie. Alors que l’extraction du zinc se fait principalement en Chine et en Australie, le butane est un gaz de pétrole liquéfié dont le transport entraîne des pertes de volumes et de grandes consommations d'énergie.

En termes d’impact environnemental par décomposition, une allumette de bois se décompose en six mois, alors qu’un briquet, à cause de ses composants indémontables, en un siècle. Pourtant, l’allumette n’est pas un modèle écologique pour autant. La tête rouge des allumettes est composée d'un mélange de dioxyde de manganèse, trouvé en abondance dans des minerais d'origine volcano-sédimentaire; de stibine dont les plus grosses réserves mondiales se trouvent en Chine, en Afrique du Sud et en Amérique du Sud; et de chlorate de potassium qui est un dérivé de l'acide chlorhydrique.

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