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« 99 % des PDG tiennent compte des critères RSE dans leur stratégie d'investissement »

© Laura Penwell - Pexels

Alors que le monde entre dans une nouvelle phase de la pandémie mondiale de COVID-19, la majorité des PDG sont prêts à accélérer les plans d'investissement ainsi que les fusions et acquisitions (F&A) dans leur quête de croissance.

Ces résultats proviennent de la première enquête d'EY en 2022 sur les perspectives des PDG, qui a permis de recueillir les points de vue de plus de 2 000 PDG à travers le monde sur leurs perspectives, leurs défis et leurs opportunités.

Selon le sondage, plus de la moitié des répondants (54 %) accorderont la priorité aux investissements dans les activités existantes, à la transformation numérique et au développement durable. En outre, plus des trois quarts (79 %) des personnes interrogées ont modifié leur chaîne d'approvisionnement ou prévoient de le faire pour permettre de réduire les coûts et les risques afin de se préparer à de futures perturbations.

Après une année record marquée par des fusions et acquisitions d'une valeur de 5 milliards de dollars américains, les transactions demeureront un outil essentiel pour les PDG en 2022 et accompagneront d'autres secteurs d'investissement. Près des deux tiers (59 %) des répondants s'attendent à ce que leurs entreprises continuent à faire des acquisitions au cours des 12 prochains mois, par rapport à 48 % au début de 2021.

Cependant, les plans d'investissement des PDG pourraient être ébranlés par des risques externes à leurs activités. La majorité des PDG interrogés (87 %) s'inquiètent de la hausse des prix des intrants et considèrent que les tensions commerciales (18 %), l'impact du changement climatique (17 %) et la montée en puissance des challengers (13 %) constituent les menaces les plus sérieuses à la croissance future de leurs entreprises.

Quelles sont les perspectives pour les fusions et acquisitions en 2022 ?

Selon l'enquête, au cours des 12 prochains mois, la priorité des PDG portera sur les transactions qui amélioreront les capacités opérationnelles (26 %), ainsi que leur positionnement sur l'environnement, la société et la gouvernance (ESG) et leur empreinte en matière de développement durable (20 %).

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l'Inde et l'Allemagne sont les destinations les plus prisées par les PDG qui souhaitent faire une acquisition en 2022. En ce qui concerne les secteurs, la technologie, les soins de santé et la fabrication de pointe sont les trois secteurs les plus susceptibles d'acheter des actifs.

Selon l'enquête, les préoccupations en matière d'ESG et de développement durable sont de plus en plus importantes pour les négociateurs. Une majorité écrasante de 99 % des PDG interrogés ont déclaré qu'ils tiennent compte de ces problèmes dans leurs stratégies d'achat, tandis que 6 % des répondants ont dit qu'ils avaient abandonné des transactions l'an dernier, en raison de préoccupations liées aux facteurs ESG concernant la cible.

Les PDG considèrent les fusions et acquisitions comme un accélérateur essentiel des stratégies de croissance à long terme. Comme les préoccupations en matière d'ESG et de développement durable prennent une importance cruciale, le marché en 2022 devrait également être alimenté par des fusions et acquisitions visant à aider les PDG à atteindre plus rapidement leurs objectifs de stratégie de durabilité.

Andrea Guerzoni, vice-président mondial d'EY - Stratégie et transactions

L'accent mis sur le développement durable crée des tensions avec les investisseurs

Signe supplémentaire que le virage vers la transformation durable des PDG devient un changement permanent dans le monde post- COP26, alors que la croissance des revenus demeure un moteur clé, plus des trois quarts des répondants (82 %) ont indiqué que les facteurs ESG étaient extrêmement importants ou importants, lorsqu'il s'agit de prendre des décisions stratégiques. De plus, 28 % des répondants peuvent clairement voir l'avantage concurrentiel de devenir un leader en matière de développement durable.

En même temps, cependant, 65 % des répondants admettent qu'ils ont rencontré de la résistance de la part des investisseurs et des actionnaires quant à leur stratégie de transition vers le développement durable. Près d'un quart (21 %) estime que les investisseurs ne soutiennent pas leurs plans d'investissement à long terme ou qu'ils sont obsédés par les bénéfices trimestriels.

Les PDG sont prêts à engager leurs entreprises sur une voie qui devrait procurer des avantages durables aux actionnaires et à la société. Ce qui ressort, c'est le besoin d'harmonisation entre la pensée des PDG et celle des investisseurs, lorsqu'il s'agit de donner la priorité au développement durable. La résistance des investisseurs et des actionnaires en raison des coûts élevés et des doutes sur les rendements à long terme peut faire dérailler les plans du PDG et placer leurs organisations du mauvais côté de l'histoire. »

Andrea Guerzoni, vice-président mondial d'EY - Stratégie et transactions

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