Calyxia, la startup qui veut encapsuler la pollution des océans

Calyxia, la startup qui veut encapsuler la pollution des océans

© doble-d

Issue de la collaboration académique entre l’université d’Harvard, de Cambridge et ESPCI Paris, cette éco-startup combat la diffusion de microplastiques sous l’ombrelle du recyclage et de valeurs éco-responsables.

Aide à la santé chancelante des océans

C’est sur le marché de la transition circulaire des matériaux plastiques que s’impose Calyxia. Avec sa technologie de microcapsules biodégradables EnviroCaps, Calyxia séduit par une technologie de micro-encapsulation qui ne libère les principes présents dans les microplastiques qu’après avoir été protégés de toute dégradation. Outre ses microcapsules, la startup francilienne, basée dans le Val-de-Marne, est en train de développer une gamme de revêtements qui permettrait aux industries automobile et électronique d’éviter, à l’usure, la libération de microplastiques présents dans les carrosseries et les roues.

Les microplastiques non-biodégradables sont des particules solides de plastique qui se retrouvent dans les écosystèmes marins. Au terme de la chaîne alimentaire, ils sont récupérés dans nos poumons, rates et reins et augmentent les risques de cancers et d’infertilité. Alors que certains plastiques sont produits de manière involontaire, d’autres sont des compléments industriels ajoutés aux produits cosmétiques, phytopharmaceutiques, ainsi que des détergents domestiques et industriels. L’Agence européenne des produits chimiques estime qu’au total environ 145 000 tonnes de microplastiques sont utilisés chaque année au sein de l'Union Européenne.

Des fonds en R&D conséquents

Forte de son expertise, Calyxia est la seule entreprise au monde proposant aux secteurs de l'agriculture, de la cosmétique, de l’électronique, de l'entretien ménager et de l'automobile une alternative écologique aux microcapsules polluantes. Ainsi, face à l’export, Calyxia dépose plus de 100 brevets auprès de l’Institut national de la propriété industrielle afin de protéger la propriété intellectuelle autour d’EnviroCaps.

Côté capital, Calyxia totalise un financement de plus de 23 millions d’euros qui comptabilise une levée de fonds de 15 millions d’euros réalisée récemment avec l’aide d’Astanor Ventures. Ce fonds européen de capital-risque gravite autour de quatre thématiques qui attirent les investisseurs de demain : l’agroalimentaire, le changement climatique, la dépollution des océans et la sécurité alimentaire. Le projet de Calyxia s’inscrit en effet dans cette démarche d’entreprise écoresponsable qui plaît aux industriels de la transition écologique. Le capital de la green tech va ainsi lui permettre de déployer sa production vers l’étranger et d’augmenter sa production en France.

Des petits fragments entraînant de grandes responsabilités

En Europe, dès 2022, les microplastiques intentionnellement ajoutés seront interdits. En effet, dans le cadre de la stratégie plastique de la Commission européenne, l’agence européenne des produits chimiques a mis sur la table de nouvelles réglementations qui s’inscrivent dans la réduction de déchets plastiques et l’indépendance aux énergies fossiles.

En France, conformément à un projet de décret sur la prévention des pertes de microplastiques dans l’environnement, à partir du 1er Janvier 2022, les sites utilisant des granulés plastiques industriels devront mettre en place des équipements et des procédures prévenant leur fuite et leur propagation. Ces procédures comprennent notamment des nettoyages réguliers de sites exposés à cette pollution.

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