
Alors que la pandémie a mis à mal la culture d'entreprise, les chefs d’entreprises misent sur le présentiel pour rebooster le lien social et donc la productivité de leurs équipes.
Le Big Quit a prouvé que les salariés n'hésitaient plus à quitter leur emploi à la recherche de meilleurs salaires. Pour contrer le sentiment de désamour et de détachement parmi les salariés, les entreprises se penchent sur de nouvelles cultures d'entreprises, sans surprise, en mettant l'accent sur le présentiel : pour cause, les travailleurs se sentant valorisés et capables d'apporter une contribution significative à l'activité d'entreprise sont plus engagés et plus aptes à rester au sein de l’entreprise.
Contrer le sentiment de détachement
Une étude réalisée par PwC en 2021 révèle que 29 % des chefs d’entreprises interrogés préfèrent le présentiel au moins trois jours par semaine au nom de la culture d'entreprise, tandis que 18 % déclarent préférer quatre jours et 21 % cinq jours de présentiel.
Alors que pour les introvertis, la vie de bureau rime avec interruption constante, des recherches ont montré qu’une culture d’entreprise centrée sur des échanges réels est favorable à une productivité accrue.
Sur le sujet, une enquête du Pew Research Center réalisée en décembre 2020 est sans équivoque : 65 % des interrogés en distanciel disent se sentir moins liés à leurs collègues. Un article du New York Times rapporte d’ailleurs que dans le contexte du Big Quit, bon nombre de travailleurs qui n'avaient jamais eu l'occasion de rencontrer leurs collègues avant leur démission ont déclaré s'être sentis détachés de leur travail et avoir remis en question la raison d'être de leur emploi.
Repenser la culture d’entreprise
Plus facile à dire qu’à faire : la complexité d’une culture d’entreprise réside dans l’inclusion des différents profils de travailleurs en entreprise. Tout l’enjeu est alors de mettre en place une culture d’entreprise qui profite à la productivité de tous.
S’il ne s'agit plus seulement de motivation quotes aux murs, de coupes de fruits, ou encore de tables de ping-pong au bureau, la culture d’entreprise est avant tout une question de leadership. Par conséquent, aujourd’hui, la manière dont une entreprise va cultiver sa performance économique va dépendre de ses politiques de diversité, d’inclusion et de flexibilité.
Avec l’émergence de rôles tels que le Chief Happiness Officer, certaines entreprises se débarrassent de normes identitaires en matière de pronoms binaires. IBM, par exemple, a permis à ses salariés de s’identifier sur les répertoires RH par leurs pronoms et leur identité de genre, avec au choix cis, non-binaire et fluide. Cette initiative s’inscrit dans l’alignement de son système logiciel de RH sur une politique d'entreprise ouverte à la diversité de genre, explique Joy Dettorre, responsable mondiale du bureau de la diversité et de l'inclusion d'IBM à Quartz.
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