
Choisir de mettre l'empathie au cœur de son fonctionnement interne et de sa stratégie envers ses clients peut découler sur une meilleure performance globale. Quelques étapes à suivre pour y arriver avec Mathieu Badie, nouveau DG France de The Oval Office.
Se mettre « à la place des gens » et inclure les équipes en interne
En entreprise, inclure les équipes afin qu'elles se sentent « acteurs du changement » peut créer une vraie cohérence globale et la possibilité de donner vie à un positionnement fort. Pour exemple, chez The Oval Office, le positionnement s’est basé sur cette valeur et se structure désormais en trois piliers, trois fondamentaux dans notre réflexion, notre accompagnement et nos propositions : « Connect [people and brand] for real », « The power of empathy » et « Experience-driven communication », explique Mathieu Badie, directeur général de l’agence. « Elles découlent les unes des autres. La première met l'accent sur un élément qui est trop souvent négligé dans la communication : le sens et l'authenticité des relations ».
En partant de la valeur de l’empathie, pour qu'une campagne soit réussie, qu'elle touche les gens, il ne faut pas qu'elle soit gratuite. Ça a l'air de tomber sous le sens et pourtant, combien en voit-on qui oublient ce principe, qui ne se posent pas la question : « A-t-on vraiment envie de voir ça » ? En un mot, qui ne se mettent pas à la place des gens, alors qu'en fin de compte, ils sont ces gens ! C'est d'ailleurs pour cela que le choix de construire des expériences et pas uniquement des campagnes dans différents formats peut être opportun. Aujourd'hui, le parcours consommateur est extrêmement erratique, il faut donc avoir une logique globale. Si je résume, pour être une agence moderne, il faut comprendre que la communication se fait dans les deux sens et accompagner cet échange, accompagner les entreprises pour qu'elles puissent exprimer leur potentiel et qu'elles soient comprises.
Rassembler en utilisant des émotions communes
« On observe qu'il y a souvent une déconnexion, "un gap" entre la réalité des gens et la façon dont les marques communiquent. L'empathie, c'est projeter les marques – qui parfois peuvent être un peu dans leur monde – vers la réalité des gens », reprend Mathieu Badie. « L'empathie pour nous c'est de se mettre dans la peau des gens, dans la peau de nos clients et voir comment on peut faire pour les rassembler ». L’opération « Vies Brisées » réalisée pour la Sécurité Routière a d’ailleurs utilisé l'art pour opérer cette connexion vers l’empathie. Quand on regarde ces œuvres en tant que passant, c'est une expérience de projection, dans sa propre mort ou dans celle de ses proches. Pour la Sécurité Routière, c'est la même chose, mais à l'inverse. C'est inscrire la Sécurité Routière dans son époque, c'est en faire un marqueur très contemporain, d'autant plus que l'opération avait lieu sur la place de la République (Paris), en faisant donc de manière induite une chose publique.
Participer à la conversation